LES VOGUEHOMMANIES
OTHONIEL, D’ART ET DIOR
Élu depuis 2018 à l’académie des Beaux–Arts, Jean–Michel Othoniel sera bientôt prêt pour son installation au fauteuil n° 5 (celui qu’occupait auparavant Eugène Dodeigne) : Kim Jones lui a dessiné pour son costume aux rameaux d’olivier. L’exercice est très normé : c’est un costume noir que l’on appelle « habit vert » depuis sa codification en 1801, et où les branches de l’arbre s’épanouissent le long de la jambe, sur les poignets et de part et d’autre de l’ouverture du frac. Pour Jean–Michel Othoniel, les ateliers Dior ont peint à la main le motif à même le tissu, avant de le rebroder de fils de métal, de soie et de coton puis de le rehausser de perles de verre, le matériau de prédilection du sculpteur. Une première pour la maison de l’avenue Montaigne — on n’a pas tous les jours l’occasion d’habiller un immortel — qui fait résonner d’antérieures collaborations : on se souvient du flacon J’adore, revisité par l’artiste en 2013. Les Parfums Christian Dior seront d’ailleursqui investit les espaces du Petit Palais jusqu’à la fin de l’année : plus de soixante–dix oeuvres de l’artiste, accrochées au bâtiment, suspendues aux arbres, installées dans les bassins, en dialogue avec l’architecture du monument et l’agencement de ses jardins.
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