Entre chêne belge et noyer américain, l’iroko est le fétiche d’Arno Declercq, comme au Bénin, notamment. Cet arbre d’Afrique au bois dur serait le refuge des ancêtres. Les guérisseurs l’invoquent. Ses pouvoirs aideraient même aux rencontres...
passés à la flamme,sourit Arno Declerq. Et d’insister sur le dessein fonctionnel de son design, si inspiré soit-il par l’architecture notamment militaire, les cultures primitives particulièrement africaines ou encore le vaudou dans sa plus pure universalité. Quant à organiser des expositions pour faire rayonner son talent, le Belge de 26 ans n’en a nul besoin tant sa précocité a fait le tour du monde. Mobilisant huit personnes aujourd’hui, ses collections sont diffusées dans une quarantaine de galeries et boutiques, depuis la Californie jusqu’à Taïwan. Semestrielles lors de son lancement en mai 2017, elles sont ainsi devenues annuelles pour se mettre au diapason d’une demande croissante, nécessitant de produire entre 750 et 800 pièces par an. Arno Declercq n’a pourtant pas démarré tout feu, tout flamme. Alors que celui-ci étudiait la décoration d’intérieur, un stage au Brésil pour son compatriote Arno Quinze l’a incité à voler de ses propres ailes. Une tentative de galerie plus tard, il revenait à sa formation au travers de chantiers, avec un constat : les pièces monumentales, qui identifiaient autrefois les belles maisons, sont absentes du marché. De la terrasse de l’appartement parental au garage de son oncle, à la mesure de sa précaution financière, le miracle d’Instagram passe par là. Locataire de trois ateliers dans le hub plasticien de Zaventem, le voici à l’étroit dans 270 mètres carrés pour ses entrées en matières : métal, bronze, clous tapissiers, caoutchouc, silicone, béton bientôt. conclut cet esthète atypique, si singulier que son nom a acquis la notoriété d’une marque de sa fabrique.