» Marion Maimon extrapole, invente et invite à un Voyage Astral, nom donné à sa série de photographies de végétaux et de pierres. Sa première formation de journaliste la pousse à mener l’enquête sur les EMI (expériences de mort imminente). Elle réalise des interviews. « » Elle les interprète dans des natures ». Dans ses prises du vue, les fleurs semblent échappées à la gravité terrestre, suspendues dans le cosmos. Paradoxalement, l’oeil a l’impression de se situer au coeur du végétal, au plus près du velouté d’un pétale de chrysanthème, des centaines de petits poils d’une tige de bourrache, de la densité jaune et cotonneuse d’un pollen d’anthurium. Dans ses photographies de pierres, quartz rose et fluorites chatoient de l’intérieur, dispensant leurs pouvoirs vibratoires. La magie est totale. Un vers de Jean Cocteau effleure à la mémoire « » Marion Maimon s’autorise la beauté, acte qui pourrait paraître un phénomène paranormal dans la photographie plasticienne aujourd’hui. Elle se réfère à Irving Penn dont le cadrage serré arrache l’objet à son contexte de telle sorte que le cliché ne rend plus compte de la réalité sociale, ou encore à Robert Mapplethorpe et ses fleurs d’une puissante volupté ou encore à Leendert Blok qui utilise la technique de l’autochrome. « » Parallèlement, son intérêt se porte sur la chromothérapie. Elle étudie également l’impact des couleurs dans ses images: « ». Elle cite un peintre de sa génération, Edouard Wolton. Lui aussi s’aventure dans les espaces célestes, traçant à la surface de ses toiles des paysages… cosmiques. Comme lui, elle développe « », note le curateur Alexandre Quoi, lors de l’exposition d’Edouard Wolton au Salon de Montrouge. Ces mots peuvent s’appliquer au processus à l’oeuvre chez Marion Maimon. Ils osent le merveilleux.
TRANSE VÉGÉTALE
Apr 21, 2021
2 minutes
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