« L’architecture, c’est la nouvelle géographie. Aujourd’hui, la terre est tellement construite qu’il est difficile de penser que l’architecture est uniquement là pour l’homme, elle doit aussi accueillir le vivant. »
Frédéric Chartier et Pascale Dalix, architectes.
COMMENT AVEZ-VOUS COMMENCÉ À VOUS INTÉRESSER À INTÉGRER LE VIVANT DANS L’ARCHITECTURE ?
Le premier projet de l’agence était une extension d’école élémentaire à Beaumont-du-Gâtinais (Seine-et-Marne). Nous y avions travaillé le végétal, de façon très simple, avec du lierre et des câbles en Inox pour lui permettre de se déployer et de recouvrir le bâtiment. La toiture existante était prolongée tout comme le jardin, qui venait occuper la façade ainsi créée. Mais le véritable déclencheur, c’est le groupe scolaire des sciences et de la biodiversité, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), où nous étions invités à réfléchir au moyen d’intégrer le vivant au programme.
D’OÙ EST VENUE CETTE SPÉCIFICITÉ DU PROGRAMME ?
Il y avait l’idée, impulsée par Aurélien Huguet, consultant en écologie qui travaillait alors pour la SAEM Val de Seine Aménagement, d’imaginer un îlot refuge dans un territoire très construit et de poser la question de la superposition de la nature avec l’architecture. Ou comment, plutôt que d’accoler un bâtiment et un square, mixer les deux pour n’en faire qu’un seul élément. Cela nous intéressait, puisque nous concevons souvent des architectures sans face avant ni face arrière. Nous essayons toujours de proposer une continuité dans la réponse qu’offre l’édifice afin qu’il diffuse une même générosité