La télécardiologie pour sauver des vies
e regard inquiet, Henriette Konan, 78 ans, observe l’infirmière poser cinq électrodes sur sa poitrine dénudée. Derrière elle, une autre blouse blanche se penche sur un ordinateur portable. Dans cette petite salle de l’hôpital général de Bocanda, les tracés du rythme cardiaque se dessinent sur l’écran. En quelques minutes, l’électrocardiogramme est bouclé. « Je n’ai rien senti », souffle la patiente, soulagée. « Ça fait trois ans que mon coeur ne me laisse pas tranquille, il fait boum-boumboum, mime-t-elle avec sa main. Les médicaments n’y font rien, j’espère que cette nouvelle machine va trouver la solution. » L’hôpital de Bocanda, au centre de la Côte d'Ivoire, ne compte pourtant aucun cardiologue dans son personnel. L’électrocardiogramme a été envoyé à 150 kilomètres de là, à
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