Réformer l’Etat, repenser la loi… Le débat Gaspard Koenig-Arnaud Montebourg
Ils dressent tous deux le constat d’un pays qui étouffe dans l’enfer bureaucratique, déplorent l’inefficacité de l’action publique et s’inquiètent de la défiance généralisée à l’égard de l’Etat. Mais, entre Gaspard Koenig et Arnaud Montebourg, la convergence de vues s’arrête là. Pour le philosophe libéral, qui vient de créer le mouvement Simple et envisage de se présenter à l’élection présidentielle, seule une réforme sociétale radicale – la division par 100 du nombre de normes empoisonnant la vie des Français – est susceptible de changer la donne. L’ancien ministre du Redressement productif, lui, croit encore l’Etat capable de se réinventer. A condition de renforcer le poids du politique sur l’administration.
Au plus fort de la pandémie, il ne se passait pas un jour sans qu’un responsable politique ou un commentateur pointe l’inefficacité de la puissance publique et les effets délétères de la bureaucratie. Un sujet qui, curieusement, semble avoir disparu des radars aujourd’hui. Aton, une fois de plus, laissé passer une chance de réformer l’Etat?
C’est vrai, l’épidémie de Covid, le manque de masques, les situations dramatiques vécues dans les hôpitaux ont mis en lumière l’inefficacité d’un Etat pourtant omniprésent, omni scient. Une inefficacité que j’impute d’abord à sa vision « austéritaire » et bruxelloise, qui l’a conduit à supprimer des lits d’hôpitaux, alors que la précaution élémentaire aurait dû
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