Présidentielle: tout le monde s’arrache les voix du « peuple »
La France va mieux. Mieux qu’elle ne le croit, écrit Bruno Le Maire. Mais ce n’est pas un hasard si le ministre de l’Economie fait d’Annie le premier personnage à apparaître dans son dernier livre, Un éternel soleil (Albin Michel). Annie, croisée en 2004 avec ses problèmes de surendettement, qui voudrait éviter de suivre le conseil de réduire dépenses Internet et abonnements téléphoniques – « Vous voulez nous priver de tout? » –, qui s’inquiète de ne jamais être écoutée et qui deviendra, quatorze ans plus tard, une figure des gilets jaunes dans l’Eure. Elle est assistante médicale.
Les classes populaires sont des fantômes qui hantent les responsables publics, souvent tétanisés à l’idée de ne plus les comprendre et parfois conscients de ne plus être compris d’elles. C’est à elles, notamment, que songeait le Premier ministre Manuel Valls, quand il
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