Les arts martiaux recherchent en permanence l’essence du geste parfait
Cahiers de Science & Vie: En Occident, les arts martiaux ont rarement été, jusqu’à présent, une source d’inspiration pour les philosophes…
Au commencement de mes recherches, j’ai été moi-même étonnée par le manque de littérature sur le sujet alors que de nombreux textes philosophiques ont trait à la danse, à la peinture, à l’histoire, aux mathématiques, à la médecine, au droit… bref, à des domaines extérieurs à notre discipline. Les seuls livres sur la philosophie des arts martiaux, comme de Miyamoto Musashi, un samouraï du XVII siècle, sont asiatiques. L’absence de passerelles entre pratiques martiales et philosophie dans notre société tient d’abord au fait que l’implantation des arts martiaux y est récente. Par ailleurs, nous sommes encore profondément imprégnés de culture chrétienne, laquelle a perçu pendant des siècles le corps, la chair, comme des entités à subir, redouter, refouler, et les a ravalés au rang de « prison de l’âme », selon l’expression de Platon.
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