Ni putes ni soumises, Femen, Marguerite Stern… Ces féministes tombées en disgrâce
«JE ME SOUVIENS DE CETTE MANIFESTATION, le 8 mars 2003. On a vu arriver ces jeunes femmes de banlieue, pleines d’énergie, alors que nous étions les vieilles qui gardaient la maison: c’était extraordinaire.» A l’époque, Françoise Picq, aujourd’hui historienne et sociologue spécialiste de l’histoire des mouvements féministes, fait partie du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle découvre les premiers pas de Ni putes ni soumises (NPNS), association qui défend les droits des femmes de banlieues à coups de slogans provocateurs: «Les filles des banlieues se sentent autant concernées par la parité que par les soldes chez Hermès.»
L’association fascine autant qu’elle clive. Cela ne l’empêche pas d’obtenir des subventions, de peser dans les débats de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, et même – pour Fadela Amara sa présidente – d’intégrer le gouvernement Fillon en 2007.
You’re reading a preview, subscribe to read more.
Start your free 30 days