’idée est simple: inviter des créateurs à prolonger leur art sur un support inhabituel pour eux, en l’occurrence le papier peint. Issus de disciplines aussi diverses que la sculpture, l’architecture, la mode ou les héliogravures et les effets numériques. Lancée fin 2020 avec Garance Vallée, François Mascarello et Porter Teleo, la marque Asteré livre cet hiver une seconde collection, concoctée en synergie avec trois nouvelles personnalités. Chapeauté par le directeur artistique Florian Pretet, cet ensemble décline des univers singuliers, qui invitent à la contemplation. Ils se font multiséculaires avec le sculpteur marocain Samir Mazer, qui réactive le petit carreau de terre cuite millénaire, issu du patrimoine arabo-andalou: le zellige. Transposée sur papier, cette matrice carrée de 11 x 11 cm se combine, s’assemble, se détourne et se juxtapose dans un ballet sériel élégant, pictural et musical. Avec Charlotte Morot, le caractère méditatif embrasse les sphères de l’introspection. Travaillés d’abord à l’encre sur papier, les paysages naturels de cette autodidacte déploient des panoramas paisibles, sereins, oniriques et évanescents, dont les titres – ou – ouvrent les portes d’univers intérieurs, primitifs et mystérieux. Avec Redfield & Dattner enfin, les inspirations puisent leur source dans la peinture classique et la tradition des décors peints. Composé d’Austin Redfield Tondini et de Violette Bonis Charancle Dattner, issues toutes deux de l’école Boulle, le duo propose ici une immersion dans des matrices délicates et enveloppantes, qui déclinent des marbres doux, des surfaces vaporeuses comme des trompe-l’œil traversés par de fins vaisseaux du bois.
Quand l’art fait le mur
Jan 21, 2022
1 minute
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