Ce qui marche, ce qui coince
Un véritable plébiscite, du moins hors des frontières. À l’étranger, aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, la santé économique retrouvée de la France est largement saluée. Par des experts comme les institutions internationales, dont l’OCDE ou la Banque mondiale. Avec, selon les cas, un brin de surprise ou un soupçon de condescendance envers l’ex-« homme malade de l’Europe » devenu le « champion de la pandémie », selon les termes de l’économiste américain Paul Krugman, couronné par le prix Nobel en 2008. Un flot d’éloges qui demeure sans grand écho ici, du fait peut-être d’une interminable « dépression nationale », pour le magazine The Economist.
Les faits demeurent. Sur plusieurs fronts essentiels – croissance, emploi, pouvoir d’achat, investissement –, la performancecomme le rappelle l’économiste Nicolas Bouzou à la suite de la crise sanitaire qui dure depuis plus de deux ans. Avec une croissance de 7 % l’an dernier, la plus forte depuis cinquante-deux ans, le pays s’est détaché du peloton de ses voisins européens. Et plus particulièrement de l’Allemagne, la première économie de l’Union européenne, éternelle bonne élève, qui doit se contenter d’une hausse de 2,8 %.
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