Rock and Folk

Le film du mois

La fin du monde. Ni plus, ni moins

MOONFALL De Roland Emmerich

ans les seventies, les films catastrophes rameutaient des millions de spectateurs en salles. Avec pour le meilleur “La Tour Infernale”, pour le moyen “Tremblement De Terre”, et pour le pire “Le Jour De La Fin Du Monde”. Puis le genre a perduré avec, de-ci de-là, du volcan en éruption (“Le Pic De Dante”), de l’astéroïde à détruire Ce qui ne l’empêche pas de prendre quelques chemins de traverse pour le plaisir du box-office (l’épopée historique “The Patriot” avec Mel Gibson), ou pour son plaisir perso (le petit film indépendant “Stonewall” sur la révolution homosexuelle dans l’Amérique de 1969). Mais quoi qu’il arrive, Emmerich revient toujours à son mantra: . Notamment avec une suite tardive d’ “Indépendance Day” qui rapporte deux fois moins que l’original, Batman, Superman et Captain America étant désormais dans la place. Emmerich tient bon et reprend cette année du service avec “Moonfall”. Soit une énième fin du monde avec la Lune qui sort de son orbite pour venir percuter la Terre. Carrément! Une énorme kitscherie volontaire (car Emmerich n’est pas dupe de l’aberration du projet) où tout est évidemment exagéré. Que ce soit dans la story (une équipe de trois scientifiques à la ramasse partent sur la Lune pour… comment dire… ) ou le surjeu volontairement poseur des acteurs (Halle Berry et Patrick Wilson, pas dupes non plus de l’entreprise). Certes, “Moonfall” n’est pas le meilleur Emmerich, mais on prend un plaisir forcément coupable ou enfantin (ou les deux) face à ces séquences catastrophes mixant effets numériques d’usage (tsunami gigantesque détruisant une ville) et réutilisation fétichiste de maquettes à la façon des vieux films catastrophes des sixties. Epoque où le petit Emmerich s’éclatait devant “Atlantis, Terre Engloutie”, “Le Jour Où La Terre Prit Feu” et autre “Krakatoa A L’Est de Java”. En perpétuant le genre avec autant d’amour que de nostalgie, Roland Emmerich n’est-il pas finalement un auteur ?

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