La vie en vert
Cette année plus que jamais, nous avons fantasmé sur le fait d’avoir un jardin, une terrasse ou un balcon, un bouquet de fleurs même, bref, sur la nature, tant l’enfermement des différents confinements nous a tapé sur le système. Une nature qui est hélas bien mise à mal, il faut le dire, par le réchauffement climatique, le mitage de l’espace rural, l’agriculture intensive ou l’utilisation de produits phytosanitaires. Nous avons donc voulu suivre dans ces pages les pistes optimistes du jardin et de la nature, celles des pratiques qui font du bien plutôt qu’abîmer. Elles sont défendues par des jardiniers, des paysagistes, des entrepreneurs, des maraîchers, des fleuristes, portés par une vision généreuse et positive. Défricheurs, militants, investis, ils avancent avec optimisme sur un chemin pas toujours facile, mais qu’ils ne quitteraient pour rien au monde. Dans le choix des fleurs ou des légumes que nous achetons, des végétaux que nous plantons, du jardin que nous dessinons, chacun de nous peut les suivre, à sa façon.
Le jardin sobre
Du Luberon à la Normandie en passant par les Alpes, la végétation souffre partout des canicules et des périodes de sécheresse de ces dernières années. Si les jardiniers s’attristent de voir, comme dans les jardins remarquables de Varengeville, sur la Côte d’Opale, les hortensias, hydrangéas ou rhododendrons menacés à plus ou moins court terme, cette professioncomme le dit Stanislas Alaguillaume, et on n’a plus (ou presque) besoin d’arroser. Témoin, les graminées très en vogue actuellement, qui résistent aussi bien en bord de mer que sur les steppes ou les plateaux du Larzac, et offrent par leur association de beaux effets graphiques. Le jardin entre dans une ère de sobriété bien nécessaire à la planète.
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