Rebecca Marder
On avait rendez-vous, Rebecca Marder et moi, quelque part en bas de chez elle, dans le 11 arrondissement. Un square, quelque part. Elle venait d’aménager. La veille, j’avais tenté d’ironiser sur son emploi du mot tardif quant à un message reçu à 23 heures. Je ne connaissais pas de café précis, moi non plus, et j’étais en avance. J’ai marché un peu dans le parc, comme quelqu’un qui va sans but, poussant l’oisiveté jusqu’à lire les panneaux Histoire de Paris. J’apprenais que le square se tenait à l’emplacement des anciens abattoirs de Ménilmontant. Voilà, c’est presque à ce moment précis que j’aperçus Rebecca s’approcher. Elle portait un long sourire dans un jean quasi-clair, de légers talons et ce genre de chignon, érudit qui a l’air d’envoyer le monde se mêler de ce qui le regarde. En faisant
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