Marine Le Pen, l’heure de la revanche
Le champagne étiqueté « Marine Présidente » coule à flots et les verres à pied forment des pyramides sur les tables de traiteur, au soir du premier tour de l’élection présidentielle. La candidate du Rassemblement national vient de se qualifier au second tour, avec 23,1 % des voix, face à Emmanuel Macron. Retour du duel, cinq ans plus tard. Devant plus de 200 militants et cadres, la quinquagénaire déroule un argumentaire rodé, visant à convaincre les Français de l’aspect rassembleur et social de son programme.
La fille de Jean-Marie Le Pen accuse un sérieux retard sur le chef de l’Etat, arrivé presque cinq points devant elle. Pour avoir une chance de l’emporter, la députée du Pas-de-Calais doit chasser sur sa gauche, et convaincre une partie conséquente des électeurs de Jean-Luc Mélenchon qu’elle incarne « la justice sociale et la protection », comme elle le dit désormais. Mission impossible? Malgré l’enthousiasme de façade, les éléments de langage des cadres qui promettent une victoire assurée sonnent un peu faux. On aurait pourtant tort de sous-estimer l’extrême droite:
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