Révélations sur les derniers jours de campagne de Marine Le Pen
Officiellement, il n’y a « rien à regretter ». « On a fait une très belle campagne », a déclaré Marine Le Pen à ses proches, dimanche 24 avril, devant son score de 41,45 % obtenu au soir du second tour de l’élection présidentielle. Pourtant, l’entre-deux-tours qui l’a opposée à Emmanuel Macron a ressemblé à un chemin de croix. Les échanges privés entre les cadres du Rassemblement national (RN) et la candidate, dont L’Express a eu connaissance, témoignent des nombreuses difficultés qui ont émaillé cette dernière ligne droite. Des faiblesses qui éclairent les limites de la campagne en solitaire d’une femme qui avait tout misé sur l’adoucissement de son image. Et qui s’est retrouvée, aux portes du pouvoir, sans stratégie politique.
CHAPITRE 1
Le « raté » de la première semaine
La journée du 11 avril, au lendemain du premier tour de l’élection, devait rester vide de tout déplacement pour Marine Le Pen. Le matin, à 8 heures, Jordan Bardella motive ses troupes. Il envoie un message dans la boucle interne « M L’argu », un fil WhatsApp qui regroupe la députée du Pasde-Calais, ses plus proches conseillers et ses porte-parole. C’est là que, depuis des semaines, les hommes de Marine Le Pen discutent stratégie. On y trouve, pêle-mêle, l’ancien compagnon Louis Aliot, l’extrésorier Wallerand de Saint-Just, les fidèles Jean-Lin Lacapelle ou Bruno Bilde, les
You’re reading a preview, subscribe to read more.
Start your free 30 days