Les Canaries en Africa Twin Une aventure tranquille
C’est à l’aéroport de Gran Canaria que nous arrivons. à peine sortis du bâtiment, nous sommes secoués par des bourrasques de vent qui nous désorientent. à moto, ça va être sympa… Notre monture nous attend sur le parking : une Africa Twin 2021 noire, flambant neuve, avec boîte manuelle. Celle-ci est dotée d’un pack d’accessoires très complet, proche du « Superpack aluminium » commercialisé en France (bulle haute et déflecteurs en moins), qui comprend notamment une bagagerie aluminium d’une capacité d’emport totale de 112 litres. Notre barda « light » – compte tenu du temps clément de l’archipel – tient facilement dans les valises latérales. Nous préservons ainsi le top-box pour un casque et quelques affaires d’appoint. Malgré mon mètre soixante-quinze, je prends aisément place sur la selle grâce à son étroitesse. La position du guidon est un peu haute pour moi dans une conduite « Touring » mais conviendra parfaitement une fois debout, en off-road. Nous fuyons vite cet univers désagréable. En quelques tours de roues, le vent diminue et nous retrouvons nos esprits. à partir d’Agüimes, nous faisons un aller-retour de 20 km dans le barranco de Guayadeque. Ces gorges rocheuses couvertes d’une végétation semitropicale forment une coulée verte qui tranche avec les montagnes désertiques environnantes. Au fond de celles-ci, nous faisons une halte agréable dans une auberge où nous expérimentons la « gastronomie locale ». Au menu : papas arrugadas (patates « ridées ») et leur sauce rouge relevée mojo rojo, fromage à tartiner almogrote, piments padron… le tout arrosé d’une caña bien fraîche de cerveza (avec modération bien entendu).
Paysage islandais
Viennent bientôt les majestueuses dunes de Masapalomas au sud de l’île, sorte de petit Sahara… que l’on pourra parcourir à pied siècle : ici, un jardin avec plus de 1 400 variétés de cactus implanté dans un ancien cratère; là, un conduit de lave aménagé avec une piscine et une salle de concert… Tout au nord de Lanzarote, on est contraints d’abandonner la moto pour se rendre sur la petite île sauvage et hors du temps de la Graciosa. Sur place : ni asphalte, ni véhicules, à part les quelques 4 x 4 des locaux. On enfourche alors des vélos pour découvrir, par la piste, les plages et volcans de ce lieu isolé à l’atmosphère unique. De retour sur Lanzarote, une grimpette au Mirador del Rio, autre oeuvre de Manrique (décidément, il est partout celui-là), permet d’admirer une dernière fois la Graciosa. Au centre de l’île, on visite la jolie petite ville coloniale de Teguise avant de sillonner la région des vignobles par des pistes de sable volcanique gris-noir. Protégés du vent, les pieds de vignes vertes émergent de creux circulaires parfois surmontés de petits murets de pierre. à proximité s’étend le Parque Nacional de Timanfaya, le point d’orgue de l’île, avec son paysage volcanique saisissant aux multiples couleurs. Impossible de ne pas penser à l’Islande ! à l’entrée du site, une longue file de voitures et un panneau qui a le mérite d’être explicite : C’était sans compter sur le passe-droit dont bénéficient les 2-roues. Il nous faudra finalement 5 minutes pour remonter la file et rallier le point de départ du circuit qui se fait… en bus ! Une superbe boucle au cours de laquelle on en prend plein les mirettes. Mais quelle frustration ! Heureusement, en cherchant bien, il est possible d’emprunter quelques pistes dans les alentours qui ne vous feront pas regretter d’être venus à moto. Celle que nous avons dénichée part de Tinajo, passe par la Playa de las Malvas et arrive à l’entrée du parc. Une expérience inoubliable ! Le dernier tronçon est un peu aventureux (montées avec des pierres qui roulent et trous dans la piste) mais rien de compliqué grâce à la généreuse garde au sol (250 mm) de l’Africa Twin et à son Traction Control (HSTC) qui assure une motricité efficace sans avoir à dégonfler.
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