LA FRANCE SALUE LE NOUVEAU CHEF AUSTRALIEN
Ce n’est pas pour rien que le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est réjoui hier, avant de quitterdu Premier ministre australien, Scott Morrison. En espérant que la France pourra avec l’Australie, il visait Anthony Albanese, 59 ans, vainqueur du scrutin d’hier après neuf ans d’absence du pouvoir. En tant que ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait été moteur en 2016 dans la vente à Canberra de 12 sous-marins de classe Barracuda pour une valeur de 35 milliards d’euros, un deal que le Parti travailliste australien avait soutenu. En torpillant ce contrat par la signature d’un pacte stratégique, dénommé Aukus, avec les États-Unis et le Royaume-Uni, Scott Morrison n’avait même pas pris soin de consulter l’opposition, dirigée par Anthony Albanese, alors que les États-Unis le lui avaient expressément demandé. De mère australoirlandaise et d’un père italien d’origine très modeste, ce vétéran de la politique, deux fois ministre et ex-président de la Chambre des députés, pourrait essayer de réparer les dégâts avec la France. Il est également très attendu par la France sur le chantier du climat alors que l’Australie, premier exportateur mondial de charbon, traîne des pieds dans ce combat planétaire.
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