Dans le premier opus de cette saga familiale sise dans la campagne charentaise d’après-guerre Abigaël avait reçu de ses ancêtres ce type de don qui n’est jamais gratuit. Guérisseuse, passeuse d’âmes mais aussi mère de famille, notre jeune héroïne est rattrapée par les ombres de son passé. Heureusement, elle peut compter sur Gabriel, son ange gardien. S’il veille sur elle et sa famille, ce gentleman – apparaissant toujours quand on ne l’attend pas – conserve néanmoins à son égard des sentiments ambigus: ils auraient été promis à un grand amour, mais le destin en a voulu autrement. Que de bons sentiments, en somme ! Cependant, l’action de ce deuxième tome ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Sa fille aînée, Annabelle, frôle la mort, terrassée par la funeste prémonition d’un naufrage alors qu’un arbre s’abat sur leur maison. La fillette veut vivre une vie normale. Un dilemme s’offre à Abigaël : pour la libérer de son fardeau, elle doit renoncer elle-même à son don divinatoire. Son sens de la famille prendra-t-il le pas sur son devoir d’aider les âmes à gagner l’au-delà? D’autres problématiques s’opposent, comme celle de Dans le manoir d’une famille amie, l’âme errante d’un psychopathe a de quoi provoquer de sérieux frissons. Rythmé par des descriptions généreuses et des dialogues très vivants,offre de nombreux rebondissements, qui raviront les amoureux du genre.
