Le soir tombe sur les forêts du Périgord vert, ses ruisseaux et ses prairies se couvrent de brume sous un ciel chargé de nuages couleur ardoise. La ouate humide monte de la terre comme un songe qu’habitent les chevreuils, ces ombres rousses que l’œil exercé devine aux lisières des bois de chêne. De mémoire d’homme, on a rarement vu un été aussi pluvieux. Les céréales, qui ne peuvent sécher, n’ont toujours pas pu être récoltées, et les foins n’ont pas été faits. Les bois dégoulinent d’eau, les chevreuils doivent se coucher ou se promener dans la mer pâle des escourgeons. Capreolus ne sera pas aisé à approcher…
Nous retrouvons Kévin, qui, armé d’une branche de noisetier surmontée d’une fourche en bois de brocard,