RESCAPÉES DE LA RAFLE DU VÉL’ D’HIV
Elles avaient de 6 à 10 ans. À l’occasion des 80 ans de cette tragédie, Paris Match les a retrouvées
C’est l’un des épisodes les plus sombres de l’Occupation. Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs sont arrêtés à Paris sur ordre des Allemands par la police française. Parmi eux 4 115 enfants dont Arlette et Madeleine. Elles sont envoyées au Vél’ d’Hiv pendant quatre jours avant d’être transférées dans un des camps d’internement du Loiret. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une dizaine de survivants de ce que Laurent Joly qualifie d’« acte majeur de la solution finale ». « Un déporté de France sur six a été raflé ce jour-là, commente le chercheur au CNRS. En Europe de l’Ouest, cette rafle n’a pas d’équivalent par l’immensité et l’ignominie. »
« Lili a eu de la chance », dit Arlette de son amie qui a échappé à la rafle grâce à un policier. Les deux sœurs, elles, ont vécu l’horreur. « Elles ne m’ont jamais parlé du Vél’ d’Hiv, ni de comment elles s’en sont sorties. J’ai tout appris dans le livre d’Arlette et de son mari Charles, “Les enfants aussi” », explique Liliane. Madeleine, surnommée Mado, préfère s’exprimer par la peinture. Poser pour une photo avec Arlette et Lili ? « Il y a
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