Hamid Karzai « Les talibans doivent revenir sur leur décision. L’éducation des filles est un enjeu vital »
Hamid Karzai n’a pas changé. Même élégance longiligne, même regard malicieux. Seuls quelques kilos envolés témoignent de la tension des derniers mois. Alors que l’immense majorité des membres de l’ancien régime a fui, l’ex-président, longtemps allié des Américains, a choisi de rester. Au prix de sa liberté : depuis le 15 août 2021, les talibans lui interdisent de quitter le territoire. Mais les dirigeants islamistes ont également fait de ce politicien habile, chéri de l’Occident et issu d’une puissante tribu du sud du pays, un interlocuteur privilégié. Qui, quoi qu’il en dise, pourrait jouer un rôle dans la reconnaissance de l’émirat par la communauté internationale. Une étape cruciale pour les nouveaux maîtres du pays, très isolés un an après leur prise du pouvoir. S’il se défend de toute ambition politique, l’ex-chef d’État sait qu’il est l’un des rares à pouvoir jeter un pont entre deux mondes, équilibriste lancé sur une ligne de crête étroite. S’il sort de sa réserve, c’est pour exiger la réouverture immédiate
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