Officier sorti de l’aristocratie écossaise, David Stirling (1915-1990) conçoit en 1941 l’idée de petits groupes commandos extrêmement entraînés pour opérer dans le désert derrière les lignes de l’Axe. Surnommé le « major fantôme » et secondé par son frère Bill, il commande la nouvelle unité baptisée Special Air Service jusqu’à sa capture en janvier 1943.
L’opération Crusader est la grande contreoffensive britannique lancée en novembre 1941 par le général Auchinleck permettant de dégager Tobrouk et de s’emparer provisoirement de la Cyrénaïque.
Dans le jargon très particulier et un peu snob des SAS, on ne dit pas 2 nd SAS ou SAS Nr 2, mais SAS Two. Que nous rendons en français par 2 SAS et non pas 2e SAS.
La désastreuse déroute de 1940 en France, tout juste atténuée par l’évacuation de Dunkerque et l’héroïque sacrifice de la Royal Air Force au-dessus du ciel anglais, laisse l’Empire britannique esseulé face à la puissance germanoitalienne. Pour pallier l’impossibilité d’envisager un retour en force sur le continent à brève échéance, le Premier ministre Winston Churchill promeut la création d’unités de choc spécialement entraînées et capables en particulier d’opérer des raids ponctuels sur les côtes d’Europe occupée. Ainsi naissent la Special Service Brigade puis les British Commandos, bientôt doublés de petites unités ultra-spécialisées tel le Special Boat Group. Le Special Air Service, ou SAS, apparaît quant à lui de façon confidentielle en Égypte en juillet 1941, à l’initiative du major écossais David Stirling.
Pour mener la guerre du désert, Stirling milite pour la formation de petites unités très entraînées destinées à frapper en profondeur au sein du dispositif ennemi. L’officier démontre