L’histoire de ce refit commence lorsque le bateau est vendu aux enchères en 2015 par le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat. Si la cote objective était fixée autour des 20 000 euros, il a fallu compter avec la cote d’amour des fans, qui a fait grimper l’enchère finale à 31 200 euros. C’est donc Alexandre Moreau-Lespinard, notaire de son état et grand fan de Johnny, qui va indirectement remporter l’enchère. En vérité, c’est son associé qui la remporte, mais peu de temps après, il cède la propriété de ce bateau à Alexandre.
Moteurs martyrisés par le chanteur
Ce dernier part donc à la recherche de tous les détails permettant de retracer l’historique de ce Bertram, qui ne va plus quitter les rives du bassin d’Arcachon. Pour la petite histoire, le père d’Alexandre Moreau-Lespinard est le plus ancien disquaire encore en activité, et il possède dans ses collections un disque de Johnny Hallyday et Eddy Mitchell que le chanteur ne connaissait pas ou ne se souvenait plus: lorsqu’Alexandre rencontre Johnny à Saint-Barth, il lui offre ce 33 tours, mais le chanteur exige que ce soit Alexandre qui lui dédicace! C’est en Floride, dans le chantier de Miami, que voit le jour cette coque c’est son nom, est donc officiellement la propriété de Jean-Philippe Smet jusqu’en octobre 2012, date à laquelle elle sera transmise à Anne-Marie, l’épouse de Jean-Pierre Pierre-Bloch, l’homme politique grand ami de Johnny. C’est pourtant sur le bassin d’Arcachon que ce bateau va arriver finalement dans sa pre-mière configuration avec deux MerCruiser 305, en référence à sa cylindrée américaine exprimée en (pouces cube). Des moteurs de 5 litres et de seulement 215 ch qui, aux dires des témoins de l’époque, seront très souvent martyrisés par Johnny dans des sauts de vagues sans jamais couper les gaz, dont il avait le secret.