PARTIE III LA FEMME La fausse sage
Dans le salon de son appartement, une cheminée silencieuse. On pense au feu éteint. Sur tous les murs, des tableaux de ses parents. Les photos de famille sont dissimulées aux premiers regards. Elles sont à côté, dans son bureau. Les lieux ont toujours compté pour Nathalie Baye. Elle a passé son adolescence dans la banlieue de Menton, avant de poursuivre son apprentissage de la danse à Monaco puis à New York. « Les professeures nous humiliaient. Elles nous lançaient : “Regardez-vous, vous n’avez aucune grâce.” On passait à la moulinette, mais je ne regrette rien. La danse m’a structurée, disciplinée. J’y ai appris l’humilité. » À son retour, à 19 ans, elle entrera au Conservatoire de Paris. Les metteurs en scène aiment tourner avec elle, grâce aussi à son endurance acquise par la danse. Il existe au moins trois clés pour comprendre la personnalité de Nathalie Baye : la dure école de la danse, les parents artistes sans succès, la maison refuge dans la Creuse.
Le premier endroit du bonheur est une maison en Bretagne, à Loctudy, dans le sud Finistère. La bâtisse a été louée par son oncle maternel. L’actrice considère le sud Finistère comme l’une des plus belles régions de France. Nathalie Baye s’y rend durant sa petite enfance. À l’époque, ses parents s’entendent bien. La fille de Claude Baye et Denise Coustet garde en tête des images de rires et de douceur à Loctudy. Les autres
You’re reading a preview, subscribe to read more.
Start your free 30 days