L’erreur (médicamenteuse) est humaine !
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tirait la sonnette d’alarme il y a déjà 5 ans en lançant son « Défi mondial pour la sécurité des patients » : face aux erreurs médicamenteuses, il y a urgence ! L’OMS rappelait alors quelques chiffres sans équivoque. Aux États-Unis, les erreurs médicamenteuses causeraient des lésions chez 1,3 million de personnes chaque année et seraient responsables d’un grand nombre de décès évitables. En France, d’après le rapport Eneis 3, qui recense de manière périodique les événements indésirables graves (EIG) depuis 2009, on observait, en 2019, 4,4 EIG pour 1 000 jours d’hospitalisation, dont 34 % évitables, imputables en partie à des erreurs médicamenteuses ou aux dispositifs médicaux. Ces données sont à mettre en perspective : « Cette base de 1 000 jours d’hospitalisation est calculée en journée à l’hôpital par patient. Si vous prenez un service de trente lits, ces 1 000 jours sont atteints en environ un rappelle le Dr Étienne Cousein, pharmacien praticien hospitalier. souligne-t-il. Son cheval de bataille : C’est là le nœud (gordien) du problème : l’erreur médicamenteuse est à analyser au regard d’un double circuit, celui du médicament et celui du patient à l’hôpital…
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