mais le jeune Achille délaissa vite ses études médicales pour l’École nationale supérieure des beaux-arts de Toulouse, où il se liera d’amitié avec le sculpteur Antoine Bourdelle, puis de Paris où il partagera l’atelier d’un autrevient bouleverser son apprentissage. Influencé par ce dernier ou encore Paul Signac, Camille Pissarro, Achille Laugé utilisera désormais, à Carcassonne où il vit, la couleur pure divisée, les trois teintes primaires juxtaposées en petits points ou treillis. selon les mots de son ami Bourdelle, Laugé traduit la lumière éblouissante, des natures mortes de coquelicots et marguerites, fruits mûrs et branches d’amandiers en fleurs, variations des saisons, à la manière néo-impressionniste de ses confrères les plus audacieux. Plus tard, sur les routes de Cailhau, dans cette région dont il aime peindre les genêts, village où il a aidé son maçon à construire la maison familiale L’Alouette, Achille Laugé circule dans sa roulotte-atelier. Elle lui permet de peindre sur le motif, en plein air, à l’huile, au pastel avant de parfaire son travail en atelier. De ses paysages à la composition géométrique qu’il simplifie sans styliser afin d’en garder le naturel, de sa palette de couleurs pures se dégage une sensation de tranquillité. Si ses toiles exposées au Salon des indépendants de 1894 n’ont pas fait l’unanimité, l’artiste est soutenu par un cercle fidèle d’amis, collectionneurs et marchands parisiens. Le début du XX siècle le voit assouplir son trait, apporter délicatesse à la technique stricte de ses portraits. Il réalise des cartons de tapisseries pour la Manufacture des Gobelins, passe ses étés à Collioure, haut lieu des coloristes d’alors. C’est peut-être Antoine Bourdelle qui évoque le mieux de son ami de toujours, au pinceau sensible et raffiné.
LUMIÈRE OCCITANE
Jun 22, 2022
1 minute
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