Difficultés à se concentrer, fatigue extrême, essoufflement, perte de l’odorat et du goût, dépression… Si la plupart des personnes qui contractent le virus SARS-CoV-2 se rétablissent en quelques jours, chez de nombreuses autres – souvent de moins de 40 ans, vaccinées ou non, sans vulnérabilités particulières et touchées au départ par une forme “bénigne” –, les symptômes se prolongent des mois, voire des années, compliquant le retour à une vie normale. C’est le fameux “Covid long” ou “syndrome post-Covid”, défini par l’OMS comme une persistance des symptômes au-delà de trois mois. Selon le Consortium international sur les infections respiratoires aiguës sévères et émergentes, ce trouble constitue une véritable “crise sanitaire mondiale émergente”. D’après une large étude néerlandaise d’août 2022, 12,5 % des personnes infectées par le Covid seraient concernées. Cette proportion pourrait même atteindre 30 % d’après une autre étude menée par Santé publique France en juillet.
Mais, bonne nouvelle : après un lent démarrage, la recherche thérapeutique anti-Covid long décolle enfin ! se réjouit Dominique Salmon-Ceron, infectiologue à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de Paris et membre du comité scientifique de #AprèsJ20, l’association de patients