près les succès allemands de 1939 et 1940, l’Armée rouge de Staline tente de copier, sans bien les comprendre, les leçons de ce que l’on a appelé la Blitzkrieg en formant. Avec 375 tanks et 10 941 hommes, on pourrait le croire; pourtant on en est (très) loin, car les divisions blindées (et les corps mécanisés) cumulent plusieurs faiblesses rédhibitoires. Elles sont, d’abord, déséquilibrées : une division blindée rassemble six bataillons blindés pour seulement trois d’infanterie et deux d’artillerie. Le génie est quasi inexistant et l’absence de bataillon antichar particulièrement pénalisante. De plus, son unité de reconnaissance est négligée, laissant une division mobile soviétique découvrir où se trouve l’adversaire… quand il ouvre le feu. Ses transmissions sont également désastreuses. Toutefois, son vrai talon d’Achille réside dans l’indigence de sa logistique. Les services de ravitaillement sont totalement insuffisants pour alimenter une telle masse en opération plus de quelques jours. Les moyens de maintenance et de réparation des engins sont sous-dimensionnés, laissant de nombreux véhicules sur le bord de la route au moindre déplacement. Les unités manquent tellement de véhicules que de nombreux régiments d’infanterie motorisée se déplacent en réalité à pied, tandis que l’artillerie sera chroniquement incapable de suivre le rythme, quand elle ne sera pas purement et simplement clouée sur ses positions faute de tracteurs. On trouve toutefois quelques exceptions, des divisions blindées très bien dotées et parfaitement autonomes en termes de transports : la 8 du 4 CM, la 12 et la 7 du 8 CM ainsi que la 10 du 15 CM.
Le corps mécanisé, géant aux pieds d’argile
Nov 16, 2022
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