Envoyé spécial
Kiev, Boutcha (Ukraine)
Il y a encore quelques semaines, le hurlement des sirènes ne faisait plus trembler grand monde à Kiev, trop habitué aux alertes aériennes. Au pied des tours du quartier de Podilsky, au nord de la ville, l’alarme qui retentit ce jeudi depuis deux minutes ne crée guère de panique. Mais il y a quand même cet homme à la barbe grisonnante qui reste figé, le regard balayant le ciel. Et puis, cette mère et sa petite fille qui pressent le pas pour s’engouffrer dans leur immeuble. Un peu plus loin, sous une arche de béton qui marque l’entrée d’un parking souterrain, une dizaine de personnes attendent, l’air anxieux. Malgré la résilience éprouvée des Kiéviens, l’inquiétude est donc de retour. Chacun sait ici que la Russie, lancée dans une entreprise de destruction de l’appareil énergétique du pays, ne va pas s’arrêter là. La question n’est donc plus de savoir nous signale Oleksiy Arestovytch, conseiller du président Zelensky. Donc…