Les astres étincellent autour du 18, place Vendôme, nouvelle constellation joaillière et horlogère de la maison Chanel, qui célèbre, à l’occasion de sa réouverture après un an de travaux, le 90 anniversaire de « Bijoux de Diamants», la première et unique collection de haute joaillerie créée par Gabrielle Chanel en 1932. D’entrée, les pierres précieuses scintillent à travers les murs de verre de l’espace facetté comme un diamant par Peter Marino. L’architecte américain a exploré tous les prismes de l’univers de la créatrice pour mettre à la taille l’hôtel particulier, propriété de la maison depuis 1997. Au rez-de-chaussée, consacré à la joaillerie et la haute joaillerie, un ensemble de panneaux ajourés en bronze structurant les salons particuliers, réalisés par les Ateliers Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin, des murs laqués de noir ou tissés d’or évoquant l’appartement de Mademoiselle, ses toiles tendues de jute dorée et ses paravents de Coromandel ou encore des moquettes et tapis évoquant les motifs du tweed donnent le ton. Une recherche particulière de couleurs et de textures autour du bronze a été menée par Peter Marino, dont les nuances se reflètent dans le mobilier ou les œuvres d’art. Parmi ces pépites, des lustres signés par l’orfèvre Goossens, un banc de Philippe Anthonioz, doré à la feuille, une table en bronze blanc et chêne brut noir de Jean-Luc Le Mounier, un fauteuil totémique « Volumetric Chair» de Voukenas Petrides, et une sculpture « Wapiti» de François-Xavier Lalanne. Mettre en lumière l’art contemporain, les savoir-faire d’exception et les métiers d’art, telle est l’intention du projet. Des studios de création aux ateliers abrités au cœur de ce bâtiment historique, des collections du patrimoine qui se découvrent comme dans un coffre-fort à la boutique métamorphosée, sur trois niveaux, c’est ici que des artisans virtuoses cisèlent les gemmes les plus rares et façonnent le temps.
