vec ce Richard-là, on n’a pas très envie de faire copaincopain. Il conspire contre une moitié de sa famille, son frère Édouard IV en tête, œuvre à occire l’autre moitié, tout cela motivé par un appétit machiavélique du pouvoir et un ressentiment contre à peu près tout. C’est à un Shakespeare de 28 ans, pas très dans la nuance, formidablement remonté, que l’on doit cette peinture à ou son avaient déjà brillé tous azimuts. Ce qu’on y voit? D’abord une armature de métal en demi-cercle, clin d’œil au Globe Theatre de Londres où Shakespeare donnait ses pièces, comme un cirque propice aux jeux de massacre. Richard l’infirme, comme le précise le texte, arbore harnais, minerve, bosse à l’omoplate et Lars Eidinger qui l’incarne, icône des planches et du cinéma outre-Rhin, nous offre un numéro de roi-bouffon, de tyran séducteur, d’invalide omnipotent, maniant les chauds-froids comme personne. En bande-son (et en live), comme si nos cœurs n’en avaient pas assez, du rock furax qui affole plus encore nos BPM.
Fastes and furious
Jan 05, 2023
2 minutes
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