COMMENT VOUS SITUEZ-VOUS DANS LE MONDE DU DESIGN ?
Ma structure est atypique. Je travaille seul et je réunis ponctuellement autour de moi des équipes indépendantes que je sélectionne selon les projets. Je n’ai pas à nourrir une grosse machine en acceptant des chantiers par nécessité. Cette liberté me permet aussi de choisir mes clients (commanditaires d’hôtels et de restaurants, NDLR). Là où un grand studio devra conduire vingt projets par an, deux ou trois me suffisent. C’est mon luxe. Je peux faire des choses classiques ou surprenantes, comme des pièces en édition limitée avec ma galerie new-yorkaise, Friedman Benda, conçues à partir de déchets plastique issus des océans. Parce qu’on est plus soucieux d’écologie aujourd’hui qu’il y a vingt ans se posent en effet les questions de comment fabriquer et avec qui. Les artisans sont toujours moins célébrés que les designers alors que, personnellement, chaque fois que j’en rencontre, c’est pendant le développement de mon processus de réalisation, pas à la fin.
QUELLE EST