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Mariana Enriquez LÉGION D'HORREUR

Le succès d'estime, à la rentrée de 2021, de Notre part de nuit, puissant récit de 768 pages signé d'une autrice argentine méconnue en nos contrées (seul son second recueil de nouvelles, Ce que nous avons perdu dans le feu, avait alors été traduit), a scellé le triomphe critique d'un imaginaire nouveau. Féroce histoire d'amour, odyssée psychédélique, roman d'horreur paralovecraftien, brûlot politique: l'ouvrage de Mariana Enriquez, qui se serait écoulé, selon l'éditeur, à 15 000 exemplaires en grand format, défie toute tentative de classification. Interrogée sur cette reconnaissance tardive, la native de Buenos Aires, née en 1973, garde la tête froide. « Ça n'a pas trop bouleversé mon existence. Le roman a commencé à vivre sa vie en 2020, en pleine pandémie, je ne me suis pas vraiment rendu compte de ce qui se passait -j'étais plongée dans la même folie que n'importe qui en ce monde. Ceci étant,»

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