C’est un immense désert sous-marin, où le froid et l’obscurité règnent en maîtres. Les lampes des rares engins submersibles qui osent s’y aventurer ne dévoilent que de monotones plaines, et rien de plus. À première vue, les abysses océaniques semblent inhabités. Mais approchez-vous, regardez-y de plus près et vous vous rendrez vite compte que c’est tout le contraire. Une faune extrêmement riche pullule dans cette obscurité aquatique : des micro-organismes unicellulaires mais aussi des animaux, comme des polychètes, des échinodermes, des crustacés, des mollusques ou encore des nématodes, ces vers marins plus petits qu’un grain de poussière. Le point commun de tous les éléments de cet écosystème ? Ils sont minuscules. “Comme dans les déserts, la biodiversité est cachée. Et”, révèle Sophie Arnaud-Haond, chercheuse en biologie marine au sein de l’université de Montpellier et à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). En conséquence, toute cette vie nous échappe : nous ne connaîtrions ainsi qu’un quart des espèces marines existantes – et c’est un maximum.
ADN Il décode les abysses
Jan 25, 2023
6 minutes
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