À l’entrée du bureau d’Olivier Marleix au Palais-Bourbon, le slogan d’une affiche de campagne de Pompidou veut annoncer la couleur : « Il tient ce qu’il promet. » Cantalien, comme l’ancien président, le député d’Eure-et-Loir cherche surtout, en ce début d’année 2023, à tenir… ses troupes. Il préside pourtant le plus petit groupe deRépublique : 62 députés siégeant dans l’opposition à Emmanuel Macron. Mais pas sur tous les sujets. Les Républicains sont ainsi divisés sur la réforme des retraites, soutenue par le chef du parti, Éric Ciotti, les présidents de groupe à l’Assemblée et au Sénat et déjà amendée par le gouvernement pour satisfaire cet allié de circonstance. « Quelques députés LR y sont vraiment hostiles, détaille Olivier Marleix. Les autres, la vingtaine dont on parle, se battent pour avoir des améliorations. Mais il n’y aura pas de majorité sans nous, donc le gouvernement doit entendre ce que l’on porte. » Décaler l’entrée en vigueur au 1janvier 2024 pour la condition d’âge, mieux concilier maternité et vie professionnelle, et prendre en compte les carrières longues font partie des « améliorations » revendiquées. La droite veut faire plus de social, car c’est une « France populaire, rurale ou périphérique » qui a élu ses députés, à quelques circonscriptions près, plaide Marleix. Mais sur les retraites, la base rechigne toujours. « Nos militants disent : “Faut pas voter la réforme Macron”, tique-t-il.
