Jusqu’au bout, le gouvernement a espéré son soutien. Mais le secrétaire général de la CFDT se tient en première ligne contre la réforme des retraites
ous connaissez beaucoup de gens qui jouent pour perdre ? » La réponse est nette, presque instinctive. Laurent Berger n’a pas une réputation de mauvais joueur. Il n’aime tout simplement pas le goût laissé par la défaite. À son fils, il a récemment expliqué que perdre faisait partie du jeu, mais le syndicaliste ne peut s’empêcher de taquiner son attaché de presse sur les parties de baby-foot auxquelles s’adonnent les deux hommes pour relâcher la pression. Si perdre n’est pas une option, c’est bien en période de mobilisation sociale, lorsque la négociation n’a plus cours et que, seul, compte le bras de fer. Depuis le 19 janvier et les premières manifestations, qui ont rassemblé plus d’un million de Français, les