Il est devenu le maître du cinéma d’horreur contemporain. Depuis près de vingt-cinq ans, M. Night Shyamalan se délecte à concocter des films singuliers qui décortiquent les mythologies de façon à conjurer nos peurs basiques : la mort dans Sixième Sens (1999), les super-héros dans Incassable (2000), les sectes dans Le Village (2004), la vieillesse dans The Visit (2015) et le passage du temps dans Old (2021)… À chaque fois, des histoires délicieusement retorses qui manipulent le public jusqu’au rebondissement final, une tradition qu’il a instaurée au début de sa carrière. Avec un goût prononcé pour les scénarios d’apocalypse, qu’elle soit provoquée par une invasion extraterrestre (Signes), une nature qui se rebelle (Phénomènes) ou qu’il s’ag isse carrément du Jugement dernier au sens biblique du terme dans Knock at the Cabin, son nouveau long métrage. De passage à Paris, le réalisateur américain de 52 ans est toujours souriant, lumineux et ouvert. Ce qui contraste avec les visions de cauchemar produites par son imagination fertile.
D’où vient l’idée de Knock at the ?