Éric Woerth reçoit dans son bureau de questeur. Espace sobre, aucune touche personnelle sur les murs ou sur les rayonnages. Sa table de travail est chargée de piles de dossiers. Son job : la gestion du fonctionnement de l’Assemblée nationale. « Une usine », dit-il. Six cents millions de budget, 1 500 fonctionnaires. « Un gros boulot ! » Il ne s’en plaint pas, le travail est aussi collégial, avec deux autres questeurs : Marie Guévenoux et Éric Ciotti. À l’instar de ses collègues, Éric Woerth dispose d’un vaste logement de fonction, sans charme. On se croirait dans une préfecture.
Il propose un café.
Ce qui frappe quand on le regarde, c’est que le temps et les événements n’a pas de prise sur lui. Certes, les tempes ont un peu grisonné. Il a opté pour de nouvelles lunettes, la monture, écaille blonde, est plus seyante. Pour le reste, il est immuable : toujours ce front haut et lisse, le regard est direct, le sourire enfantin. Toujours aussi courtois, policé, un brin distant. Un jour de déprime, ce n’est pas à lui que l’on téléphonerait en premier. corrige Rachida Dati. Et toujours cette même silhouette entretenue par les randonnées et les courses en montagne. Et