Travailler avec des micro-organismes hautement pathogènes n’est pas sans danger. Au cours de l’histoire, plusieurs scientifiques l’ont payé de leur vie : William Brebner, en 1932, après avoir été mordu par un singe. Dora Lush, en 1943, après s’être accidentellement piquée avec une aiguille. Ou Janet Parker, en 1978, la dernière personne au monde à décéder de la variole. Son laboratoire était situé au-dessus de celui de virologie : le virus s’est propagé par voie aérienne dans les conduits contenant les câbles téléphoniques.
Pour réduire ces risques, des laboratoires spécialisés ont vu le jour. Ils sont dits P2, P2+, P3, P3+ et P4 selon leurs niveaux de sécurité. Les plus protégés d’entre eux, les P4, ont commencé à apparaître à la fin des années 1960. Aujourd’hui, on en dénombrerait 52 dans le monde, dont 3 en France. “Trois sont également en construction et 14 autres ont été planifiés”, précise Gregory Koblentz, directeur du programme de biodéfense à l’université George-Mason, aux États-Unis.
Sauf que, quel que soit le type de laboratoire, le risque zéro n’existe pas. Ces vingt dernières