Le mois de juillet 2023 sera décisif pour l’avenir des abysses. À cette date, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) – un organisme intergouvernemental fondé en 1994 sous l’égide de l’ONU – sera contrainte de rendre son code minier, censé encadrer l’exploitation minière des grands fonds marins. Avec ce feu vert, les industriels n’auraient plus qu’à se plier aux exigences internationales pour lancer leurs grands chantiers sous-marins. Le texte est d’ailleurs tant attendu qu’en juin 2021, l’État insulaire de Nauru, qui est associé à l’entreprise canadienne The Metals Company, a activé une clause obligeant l’AIFM à le finaliser dans un délai de deux ans – juillet 2023 donc.
En face, certains États tentent bien de jouer la montre. C’est notamment le cas de la France, qui détient le 2e plus grand territoire maritime au monde. Le 7 novembre dernier, en ouverture de la 27e COP pour le climat, Emmanuel Macron déclarait que. À ses côtés, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, le Panama, l’Espagne, le Chili et le Costa Rica ont exprimé la nécessité d’une pause de précaution. , analyse Ewan Pelleter, géologue à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Sans aucun doute, cette exploitation minière des grands fonds marins déchaîne