Un an de prison ferme et une privation de ses droits civiques durant trois ans alors que le Parquet n’avait requis que trois ans avec sursis : comment expliquez-vous une telle condamnation pour Nicolas Sarkozy ?
Jean-Eric Schoettl La condamnation va en effet au-delà des réquisitions du Parquet et confirme la sentence du tribunal correctionnel. Même s’il n’est pas incarcéré, un ancien président de la République se voit donc interdit de vote pendant trois ans et condamné à passer une année de sa vie assigné à résidence sous surveillance électronique. Ce verdict n’est pas commun, même pour des délits caractérisés (comme les agressions prouvées contre les agents de l’ordre public lors de manifestations). La cour d’appel pousse donc très loin le curseur de la sévérité. C’est déjà troublant.
Ça l’est plus encore quand on examine le fond de l’affaire. Je n’arrive pas à trouver caractérisés les délits de corruption active et de