Théorie des attracteurs discrets

Ce livre est l'ouvrage final de la trilogie produite pour rediffuser les découvertes de Pavlov et Chauchard concernant l'intelligence humaine. Ce volume contient une introduction à la physique fondamentale du point de vue de la causalité et une explication détaillée de la manière dont la logique doit être utilisée en corrélation avec l’identification des cadres de référence pour nous permettre d’exploiter de manière optimale l’incommensurable capacité de traitement de notre néocortex.

Quoique ces deux sujets puissent sembler sans rapport l'un avec l'autre, ils sont néanmoins intimement liés étant donné que pour comprendre clairement la réalité physique objective, il est impératif de comprendre en premier lieux le fonctionnement du seul instrument dont nous disposons pour l'explorer, c'est-à-dire notre néocortex, un réseau de neurones à 6 couches, qui est la structure la plus complexe de l'univers et le siège de nos processus de pensée.

Cet ouvrage publié initialement en 1999, est maintenant mis en disponibilité en divers formats électroniques (eBooks) et est destiné à enflammer l'imagination des jeunes pour possiblement contribuer à ce qu'un plus grand nombre d'entre eux cherchent la polyvalence dans leur formation académique et qu'ils soient plus nombreux à orienter leurs carrières vers les divers domaines de la recherche fondamentale.

Cette trilogie comprend aussi les deux autres volumes suivants:

1- Le Système d'opération d'Einstein

Le premier livre de cet ensemble décrit les divers aspects du processus de compréhension commun à tous les humains, mais dont peu, jusqu'à présent, ont appris à utiliser tout le potentiel.

Jusqu'à présent, la maîtrise de ce processus a été laissée au hasard de concours d'heureuses circonstances familiales et sociales. Peu nombreux cependant sont ceux qui ont conscience des découvertes capitales qui ont été faites au sujet de la compréhension de ce processus que nous savons maintenant pouvoir être maîtrisé par tous les humains.

Cet apprentissage optimal a presque toujours pour conséquence l'éveil éventuel d'une soif dévorante pour apprendre les divers aspects de ce qui a été compris dans le passé au sujet de la réalité objective, et d'une curiosité insatiable pour un ou l'autre des aspects non encore compris de cette réalité.

2- Un avenir en héritage

Le deuxième livre est conçu comme guide pour les parents. Il est constitué de trois parties.

La première partie est le guide proprement dit et décrit les pratiques qui éveillent l’intelligence des enfants au moment de l’apprentissage de la parole. Il procure de plus un ensemble de points de repère pour aider les parents à protéger leurs enfants contre les méthodes d'enseignement mal adaptées.

La deuxième partie explore notre relation avec la réalité objective.

La troisième partie décrit comment l'apprentissage du langage chez le jeune enfant force la création dans son néocortex d’un réseau de liens synaptiques structurés de manière cohérente entre les divers aspects des séquences de ses souvenirs et les empreintes mémorielles que l'exécution des séquences de mouvements requises par ses organes de la parole pour articuler chaque mot créent dans les centres de la parole, chacune desquelles empreintes correspondant à un des mots que l'enfant apprend.

On y explore l’infrastructure d'interconnexions ainsi créées et dans laquelle notre conscience circule, pour ainsi dire, ainsi que la manière dont le langage peut être utilisé pour affiner encore plus cette extraordinaire structure, même après l'âge de 7 ans, âge auquel la construction du cerveau est pratiquement terminée, et par le fait même, continuer à augmenter notre capacité de compréhension, c'est-à-dire notre intelligence dans le sens qui est généralement associé à ce mot.

Puisqu'elle constitue le support de notre intelligence, cette infrastructure d'interconnexions pourrait métaphoriquement se comparer à une sorte de réseau infiniment riche de sentiers qui s'illuminent intensément, si on peut dire, lorsque ce qu'on nomme l'attention ou la conscience d'être, quoi que cette dernière puisse être, circule dans cet extraordinaire labyrinthe, quelquefois au hasard, comme lorsque nous rêvassons, quelquefois avec un but précis, comme lorsque nous tentons consciemment de comprendre ou de nous rappeler quelque chose.

Ceux qui seraient intéressés aux découvertes et références formelles qui confirment ces percées, une synthèse formelle de l'ensemble est disponible dans l'ouvrage suivant Les fondements neurolinguistiques de l'intelligence, aussi disponible en divers formats numériques.

La physique fondamentale

Qu'est-ce qui tient les particules ensembles?

L'homme ne se résigne pas si facilement à ignorer éternellement le fond des choses.

Tout ce que crée le savant dans un fait, c'est le langage dans lequel il l'énonce.

Henri Poincaré, 1905

Lorsque j'étais jeune, alors que je découvrais les atomes, les protons, les neutrons et compagnie, dans les ouvrages de vulgarisation, je me suis demandé, comme plusieurs, Qu'est-ce qui peut bien les faire tenir ensemble?.

Je suis devenu profondément intrigué, en lisant les divers ouvrages de vulgarisation, qu'on dise que ce n'était apparemment pas la gravitation qui en serait la cause, et encore plus, lorsque j'ai réalisé que les scientifiques contemporains n'étaient pas d'accord entre eux sur les causes de la gravitation.

Ce qui me surprenait le plus, malgré que pratiquement toute la masse de la matière était concentrée dans les noyaux des atomes, était que l'attraction gravitationnelle telle que décrite par Newton était considérée beaucoup trop faible pour tenir les composantes des atomes ensembles! Je me disais: Comment peuvent-ils faire une telle affirmation s'ils ne savent même pas ce qu'est la gravitation?.

Dans d'autres ouvrages, on affirmait que l'attraction gravitationnelle n'existait même pas, mais que c'était une sorte de courbure de l'espace-temps qui expliquait l'apparente attraction entre les corps célestes, et que ceux-ci ne s'attiraient pas vraiment !

Encore plus fort, dans d'autres ouvrages, on affirmait que ce n'était ni la courbure de l'espace-temps, ni la force d'attraction de Newton qui tenait les atomes ensembles, mais un échange d'énergie virtuelle entre les noyaux et les électrons, et que les particules ne s'attiraient pas vraiment!

En associant l'idée du champ électromagnétique de Maxwell et la théorie de la mécanique quantique, à la trame, si on peut dire, de l'espace-temps courbe d'Einstein, certains ont même avancé l’existence d’hypothétiques particules, les gravitons, qui se chargeraient de faire le travail entre les astres en conjonction avec des ondes gravitationnelles qui feraient vibrer, si on peut dire, cet espace-temps courbe dont nous venons de parler.

Aïe! Quel imbroglio!

Qui a tort? Qui a raison?

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Épistémologiquement, les théories fondamentales doivent se développer en suivant des lignes convergeantes d'investigation, et si elles ne convergent pas, c'est un signe qu'il y a des failles dans les théories, et qu'elles doivent être révisées. (f1).

Alfred Korzybski, 1921

Suite à ces premiers contacts avec le sujet, même sans avoir compris en détail les diverses explications, il m'apparaissait difficile de ne pas avoir l'impression qu'une certaine confusion régnait dans le milieu scientifique. D'autant plus que plusieurs des plus grands physiciens de notre siècle ont publiquement remis en question les théories admises. Mais une curieuse attitude défaitiste, qui paraît assez répandue en physique fondamentale, semble avoir détourné un grand nombre de physiciens de la recherche fondamentale.

Voici ce que Louis de Broglie, dont l'idée des ondes de matière de sa thèse de 1924 fut à l'origine de la mécanique ondulatoire, disait en 1971, après avoir adhéré pendant de longues décennies à l'école de pensée de Copenhague sur la mécanique quantique, qui considère les particules fondamentales dans les atomes comme étant des ondes stationnaires immatérielles:

Mais depuis environ vingt ans j'ai été de nouveau convaincu qu'il fallait revenir à l'idée que la particule est un très petit objet localisé décrivant une trajectoire. (f2).

Louis de Broglie, 1971

Parlant de l'état d'esprit de de Broglie avant ce changement d'opinion, Georges Lochak, Directeur de la Fondation Louis de Broglie et Directeur de recherche au C.N.R.S., disait dans la préface de la deuxième édition du magnifique ouvrage de Louis de Broglie La physique nouvelle et les quanta:

Un livre dont je recommande sans réserve la lecture à tous ceux qui veulent vraiment comprendre la physique fondamentale.

Il avait même cédé à cette étrange délectation qu'éprouvent beaucoup de physiciens de notre siècle à découvrir que les choses ne sont pas claires et à se sentir plus humain parce qu'ils se sentent plus ignorants.

Georges Lochak, 1973

Je suis convaincu qu'en disant cette phrase, Georges Lochak avait particulièrement dans sa ligne de mire des physiciens comme Richard Feynman, qui disait à ses élèves dans ses cours:

"Nous pouvons prédire seulement des probabilités ! Ceci voudrait dire, si c'était vrai, que la physique a abandonné face au problème d'essayer de prédire exactement ce qui arrivera dans une circonstance précise. Oui! La physique a abandonné.

Il faut reconnaître que cette position est un amoindrissement de notre idéal de vouloir comprendre la nature. C'est peut-être un pas en arrière, mais personne n'a trouvé un moyen de l'éviter"(f4).

Richard P. Feynman, 1963

Eh bien, je suis en désaccord avec Monsieur Feynman. Il est possible de comprendre la nature, et j'ai écrit ce livre pour contribuer à remonter la barre du saut en hauteur à un niveau qui permettra de nouveau le progrès.

Malgré sa science et sa pile de diplômes, ce physicien renommé et d'autres qui partageaient cette manière de penser, ont enseigné à toute une génération de physiciens du milieu du siècle, à ajuster la barre de la recherche fondamentale à zéro, ce qui a fortement contribué, à mon avis, à l'absence presque totale de progrès depuis la découverte de Gell-Mann et Zweig, au début des années 60.

On comprend fort bien les effets de la gravitation et les mathématiciens peuvent calculer avec grande précision toutes ses manifestations, mais on ne s'entend pas sur ce qui pourrait la causer. Depuis Einstein, les calculs astronomiques peuvent être poussés à un niveau extrême de précision dans certains cas limites.

La même chose peut être dite de la précision du calcul des niveaux d'énergie au niveau des particules élémentaires, depuis l'avènement de la mécanique quantique, qui donna naissance ensuite à encore plus de raffinement, avec la définition de l'électrodynamique quantique, et ensuite de la science encore incertaine de la chromodynamique quantique.

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(f1) Manhood of Humanity, page liii.

(f2) La physique nouvelle et les quanta, page 13.

(f4) Six Easy Pieces, page 135.

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Information disponible

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Plier les faits aux théories est un danger constant, alors que plier les théories aux faits est essentiel à la science.

Alfred Korzybski

Étant donné qu'il n'existe qu'une seule réalité, il ne semble pas déraisonnable de penser que la gravitation pourrait avoir une seule cause et non plusieurs. Si on accepte ceci comme prémisse, une seule des explications proposées a des chances d’être valide, et à la limite, elles pourraient toutes être invalides, si la véritable cause de la gravitation n’a pas encore été vraiment identifiée, malgré l’impression que certains physiciens peuvent avoir.

Ceux qui auront lu et compris les deux premiers livres de cette trilogie, ou qui ont étudié le sujet dans d’autres ouvrages comprennent certainement l’indescriptible complexité du néocortex humain et la richesse des modèles personnels de la réalité que les plus imaginatifs d’entre nous sont à même de construire.

Les théories qui ont actuellement cours en ce qui concerne la physique fondamentale ne sont pas autre chose que les modèles personnels de la réalité qui ont été conçus par ceux qu’on nomme collectivement les génies du passé, Einstein, Maxwell, Newton, de Broglie et compagnie, et auxquels a adhéré le milieu scientifique.

Jusqu'à quel point les modèles personnels de ces grands penseurs décrivent-ils réellement la réalité? Voilà toute la question! Il faut considérer que le degré de conformité de ces modèles avec la réalité ne peut pas dépasser ce qui était imaginable à partir des connaissances qui étaient disponibles à l'époque où ces grands penseurs ont vécu.

Cette constatation a d'ailleurs déjà été faite par Louis de Broglie dans les années 30, lorsqu'il a mis en évidence que les travaux de Sommerfeld, qui de toute évidence nous rapprochaient de la réalité, ne résolvait pas complètement le problème qu'il considérait, malgré la justesse de l'idée de base. Le manque d'information l'empêcha d'arriver aux conclusions qui furent celles de Dirac un peu plus tard.

Il est alors apparu que les idées directrices de l'éminent physicien (Sommerfeld) étaient exactes, mais qu'à l'époque où il exposa sa théorie, la doctrine quantique d'une part et nos connaissances sur l'électron d'autre part n'étaient pas assez avancées pour lui permettre de faire une œuvre entièrement satisfaisante (f5).

Louis de Broglie, 1936

En fait, on peut dire exactement la même chose des travaux de Newton, Maxwell, Einstein, etc. Aussi longtemps que tous les aspects de la physique fondamentale n'auront pas été complètement expliqués, la chose demeurera vraie.

La réalité objective unique existe peu importe ce qu'on peut en penser, et il nous appartient de faire le point de temps à autre pour vérifier s’il y a effectivement correspondance entre tous les aspects des théories acceptées et ce qu’on peut observer et extrapoler de la réalité objective en tenant compte de ce que nous avons appris depuis la précédente évaluation.

Le fait que le plus puissant corrélateur connu, notre néocortex, soit d'une étourdissante complexité, n’empêche pas qu'il soit d’une extrême facilité d'utilisation, tel que décrit dans l'ouvrage "Le Système d’Opération d’Einstein".

Rien ne dit qu’il n’en serait pas de même pour l’univers extérieur, qui peut nous sembler d’une complexité déroutante, mais dont les lois fondamentales pourraient bien s'avérer beaucoup plus simple qu’on semble actuellement l’imaginer, car par nature même, toute structure complexe est obligatoirement constituée d'éléments plus simples dont les propriétés en permettent la construction.

Une seule chose est absolument certaine, c'est qu'une seule description, ou devrait-on dire plutôt un seul modèle de la réalité correspondra vraiment un jour à l'univers objectif réel et nous saurons que nous l’avons enfin identifié lorsque toutes les prémisses de cette unique théorie auront été vérifiées et auront été confirmées comme correspondant réellement à ce qui peut être observé dans la réalité objective.

Il ne semble pas impossible, par ailleurs, que le bagage énorme d’information recueillie à date sur tous les aspects des particules fondamentales et sur l’univers en général puisse être suffisant pour permettre de tirer de meilleures conclusions. Je me suis dit que certaines des corrélations possibles n’avaient peut-être tout simplement pas été explorées, malgré l’impression générale du contraire, et qu'il était peut-être possible d'avancer encore un peu plus avant dans l'inconnu, à partir de ce que nous avons maintenant à notre disposition.

La quantité d’information disponible est tellement astronomique que les informations pertinentes pourraient simplement être noyées dans cet océan sans attirer suffisamment l’attention.

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(f5) La physique nouvelle et les quanta, page 144.

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Pourquoi vérifier?

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La recherche de la causalité est une tendance instinctive de l'esprit humain. Elle consiste à admettre que les phénomènes qui se manifestent successivement à nous ne se succèdent pas au hasard, mais dérivent les uns des autres, étant reliés entre eux par des liens tels que chacun d'eux est la conséquence nécessaire de ceux qui l'ont précédé (f6).

Louis de Broglie, 1977

Si les conclusions qui peuvent être tirées des découvertes de Pavlov, Chauchard, Korzybski et Hebb sont fondées, il s'avère que le nombre d'éléments pertinents qu'il est nécessaire de réunir sur tout sujet donné, pour que le néocortex de n'importe quel être humain puisse commencer à percevoir des cohérences dans la bonne direction, est très restreint (f7).

A partir du moment où un grappin, pour ainsi dire, aura pu être accroché à une première cohérence valable dans un ensemble d'information en cours d'examen, il ne semble pas irrationnel de penser que si toute l'information nécessaire vient à la connaissance d'un être humain, cette première cohérence permettra ensuite d’orienter rapidement la recherche en direction d'une compréhension objective du sujet. En tenant compte de ce facteur, il semble que n’importe quel être humain était en mesure de compléter une telle recherche avec succès.

C'est-à-dire que si toute l'information nécessaire vient à la connaissance d'un être humain, alors le sous-ensemble restreint des caractéristiques objectives nécessaires à la compréhension objective du concept est obligatoirement complètement inclus dans l'ensemble de l'information disponible ("Le Système d'Opération d'Einstein", chapitre Le manuel du propriétaire).

Métaphoriquement, la recherche fondamentale au delà du connu s'apparente à chercher à identifier, dans une obscurité presque totale, une série de pierres qui permettraient de traverser une rivière mouvante sans mettre les pieds dans l'eau. Chaque fois qu'une pierre est localisée, celui qui tâtonne dans la nuit la peint en blanc pour la rendre plus visible pour ceux qui suivront. Il peut falloir des années à celui qui tâtonne dans la nuit pour localiser toutes les pierres nécessaires, mais à partir du moment ou il aura atteint la rive opposée, ceux qui suivent pourront traverser en quelques minutes.

On peut partir une nouvelle recherche à zéro, ou on peut commencer sur une des innombrables pierres que nos prédécesseurs ont peintes en blanc. Si nous mettons en doute les sentiers déjà marqués, nous demeurons libres en tout temps de recommencer à tâtonner dans de nouvelles directions, et de peut-être découvrir que l'endroit d'où nous étions partis n'était pas vraiment une