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Quoi dire, comment faire et quand?
Quoi dire, comment faire et quand?
Quoi dire, comment faire et quand?
Ebook256 pages2 hours

Quoi dire, comment faire et quand?

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About this ebook

"Vous êtes-vous déjà demandé quoi dire à une collègue qui sent mauvais, à qui laisser des pourboires et combien ou quand offrir un cadeau de mariage lors d’une cérémonie dans le Sud?Quoi dire, comment faire et quand? vous offre des réponses et des suggestions avisées en proposant les bons mots et les gestes appropriés, ainsi que les règles de l'étiquette pour les situations délicates dans nos familles, nos communautés et au travail.Ce recueil s’offre comme cadeau d’hôtesse ou à un jeune qui quitte le nid familial pour aller faire ses études. Un nouveau couple se le procurera pour éviter les situations familiales embarrassantes et une personne âgée le lira pour s’informer des nouvelles moeurs. Il se retrouvera dans les salons ainsi que dans les salles d’attente. Il sera consulté discrètement ou en groupe pour amener une discussion.Chose certaine, outillé de Quoi dire, comment faire et quand?, vous rayonnerez positivement, en personne ou en ligne,quelles que soient les circonstances."
LanguageFrançais
PublisherBéliveau
Release dateSep 4, 2014
ISBN9782890926790
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    Quoi dire, comment faire et quand? - Blais Comeau Julie

    2013)

    La différence entre

    les bonnes manières, le protocole,

    l’éthique et l’étiquette

    Commençons par différencier l’étiquette de ses supposés synonymes : bonnes manières, protocole et éthique. J’écris supposés, car ils sont différents. D’accord, tous ont un lien avec le code des comportements convenables en présence d’autrui et tous visent l’harmonie collective ainsi que le respect des conventions. Mais chacun de ces quatre mots répond à une question distincte : quoi, comment, quand et pourquoi. Ensemble, ils éclaircissent le mystère du savoir-faire relationnel.

    Selon mon expérience, la vaste majorité d’entre vous connaissent et appliquent bien les bonnes manières. « Vous êtes bien élevés », comme on dit au Québec.

    Certaines personnes sont au courant des bonnes manières, mais choisissent de ne pas les mettre en pratique. On dit de ces gens qu’ils manquent de politesse, d’égard ou même de civilité envers les autres.

    Pour distinguer ces termes semblables, prenons comme exemple une rencontre entre deux personnes.

    Quand vous croisez quelqu’un, ou en entrant lorsque vous vous présentez et au moment de votre départ, vous savez quoi faire. Ici, la règle est de saluer. Les bonnes manières répondent à la question « quoi faire ».

    Si vous êtes chez votre hôte au Japon, que vous êtes présenté à votre nouvelle cliente ou que vous rencontrez vos futurs beaux-parents pour la première fois, comment les saluerez-vous : bise, poignée de mains, câlin ou par une mini-révérence de la tête ? Le « comment », c’est l’étiquette.

    Quand saluerez-vous vos beaux-parents ? Belle-maman ou beau-papa en premier ? Attendrez-vous que la cliente tende la main ou ferez-vous les premiers pas pour la saluer ? Quand inclinerez-vous la tête : avant ou après votre hôte ? Le protocole répond au « quand ».

    Le terme protocole est composé de deux mots grecs : proto et kolla qui signifient premier et colle. Ainsi, on parle de hiérarchie et même d’étapes prioritaires dans le protocole. On positionne les joueurs dans leur ordre de préséance. On débutera avec le plus important selon le lieu et/ou l’occasion.

    Le protocole n’est donc pas réservé à la diplomatie et aux affaires internationales. Il peut s’appliquer à toutes sortes de procédures. Remémorez-vous la pandémie de grippe H1N1 de 2009-2010. Partout sur la planète, on retrouvait des affichettes près des lavabos publics. Chacune d’entre elles avait un protocole pour se laver les mains. Quand ouvrir le robinet. Quand ajouter le savon. Quand frotter les mains. Quand rincer. Quand fermer le robinet et quand essuyer ses mains.

    Enfin, le pourquoi est associé à vos valeurs morales et à vos principes. Pourquoi saluez-vous ? Pour reconnaitre la présence d’autrui et ainsi faire une connexion avec l’autre, par respect. Le « pourquoi », c’est l’éthique.

    Régulièrement, les gens confondent éthique et étiquette. Ainsi, à une nouvelle connaissance rencontrée dans un 5 à 7 qui me dira : « On a vraiment besoin de leçons d’éthique dans nos écoles. Nos jeunes ne savent même pas comment donner la main ou manger », je réponds habituellement : « Oui, à titre de spécialiste de l’étiquette, j’enseigne comment donner la main et manger. Mais pour ce qui est de l’éthique, je laisse le soin à leur conscience et à leurs valeurs personnelles de les guider. »

    Toutes les pratiques qui font l’objet d’une enquête pour les détournements de fonds publics, incluant le passage d’une enveloppe brune pleine de billets de banque, comme nous l’avons entendu pendant la commission Charbonnneau, sont liés à un manque d’éthique. Ces pratiques vont à l’encontre du code de conduite attendu par des employés assermentés ou membres de certaines professions. Mais je parie qu’il y avait tout un protocole à respecter pour le passage d’une enveloppe brune. Hi ! hi !

    Selon le duc de Saint-Simon, avec un almanach et une montre, de partout on pouvait savoir ce que Louis XIV faisait à n’importe quel moment de la journée. Comme vous le savez maintenant, on pourrait dire que la journée de Sa Majesté était très protocolaire.

    Les origines de l’étiquette sont attribuées au Roi Soleil. Selon la légende, il aurait fait poser des étiquettes sur la pelouse de ses jardins. Elles avaient la mention : « Prière de ne pas marcher sur la pelouse. » Ces affichettes, plantées dans le gazon, étaient pour décourager les courtisans et les courtisanes, venus fêter au Château de Versailles, de marcher sur le gazon.

    Ce livre vous guidera principalement sur le comment et sera accompagné du quoi, du quand et occasionnellement du pourquoi.

    Les dix commandements

    de la table

    À chaque Pâques, quelque part entre le Vendredi saint et le lundi de Pâques, vous voyez un extrait de l’épique performance de Charlton Heston en Moïse, dans le film « Les dix commandements », présenté à la télé.

    À chaque Pâques, quelque part entre le Vendredi saint et le lundi de Pâques, vous serez invité dans la famille pour célébrer la fête pascale. Au beau milieu du repas, vous observerez votre famille manger, croquer, saper et lécher…. Aïe, aïe, aïe ! C’est assez ! Vous décidez d’enseigner les bonnes manières de la table à votre marmaille ainsi qu’à votre conjoint ; celui qui, dans ces occasions, ressemble à un homme des cavernes.

    Dressez votre plus belle table. Sortez la nappe ancestrale, la verrerie de cristal, les ustensiles en argent et le service reçu en cadeau de noces. Invitez tous les membres de votre maisonnée pour cette leçon pascale : Les dix commandements de la table.

    Tu n’apporteras pas ta techno à la table.

    Le mode « poli », c’est le mode « silencieux » et non pas le mode « vibration ». Tu nous montreras ton joyeux minois plutôt que le dessus de ta tête.

    Tu attendras le signal du début du repas.

    Tu ne toucheras pas à ton pain ni à ton eau avant que ton hôte ou ton invité d’honneur ait mis sa serviette de table sur ses genoux. Le pain n’est pas un amuse-gueule, il accompagne le repas.

    C’est à ton tour maintenant. Déploie ta serviette de table sur tes cuisses. Le pli du rebord surpiqué sera visible, vue d’en haut. Forme ensuite une enveloppe à environ deux tiers de la longueur de ta serviette. Rabats vers toi les deux extrémités ; celles au-dessus de tes genoux et non celles près de ton ventre, pour former cette pochette.

    Tes doigts souillés par le maniement du pain ou autre s’essuient à l’intérieur de ta serviette. L’intérieur est aussi utilisé pour tamponner les coins de ta bouche ou de ton menton qui auraient quelques gouttelettes de soupe ou de sauce.

    Pour indiquer la fin de ton repas, plie une fois ou deux ta serviette de table vers l’intérieur pour qu’elle soit agréable à regarder. Dépose-la ensuite à gauche de ton assiette.

    Tu n’utiliseras pas ta serviette de table pour te moucher, tamponner ta sueur ou essuyer ton rouge à lèvres.

    Tu ne te débarrasseras pas non plus des aliments non désirés dans cette serviette. Place-les plutôt dans ton assiette et camoufle-les derrière un autre aliment, comme une branche de brocoli.

    Identifie ton couvert avec les premières lettres des deux syllabes du mot « privé ».

    Pri – avec le « p » pour l’assiette à pain, qui sera à ta gauche.

     – avec le « v » pour le vin ou les verres, qui seront à ta droite.

    Donc, les solides sont à gauche et les liquides à droite.

    Utilise tes ustensiles, ainsi que tes verres, de l’extérieur vers l’intérieur.

    Fais circuler la corbeille à pain, les condiments et les plats de service dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, soit vers la droite.

    Le sel et le poivre sont un couple. Ils sont toujours passés ensemble.

    Tu ne couperas pas ton pain.

    Le pain est rompu et non coupé. Tu ne couperas pas ton petit pain en deux pour le tartiner une moitié à la fois. Tu mangeras plutôt ton pain par petits morceaux de la grosseur d’une pièce de 1 $, un à la fois. Romps une petite portion au-dessus de ton assiette à pain. Beurre seulement celle-ci. Dépose-la dans ta bouche, puis mastique la bouche fermée.

    Tu ne mettras pas tes coudes sur la table tant qu’il y aura de la nourriture sur la table.

    Entre les services, tu pourras mettre tes coudes sur la table et même déposer ton menton sur tes mains.

    « Vraiment ? » dites-vous. Oui, cette règle a évolué. Prenez-en bien note et allez raconter à votre mère qui vous a déconseillé de mettre vos coudes sur la table pendant toutes ces années.

    L’origine du « pas de coudes sur la table » remonte au Moyen-Âge. Un seigneur recevait plusieurs chevaliers à la fois dans son manoir pour ses festins. Afin d’accommoder le maximum de convives au banquet, il improvisait une longue table centrale. De larges planches de bois étaient placées sur des échafaudages. Les invités s’entassaient, comme des sardines dans une boite de conserve, sur des bancs juxtaposés pour diner avec le propriétaire des terres. Imaginez que, pendant le repas, tous décident en même temps de mettre leurs coudes sur la table. Vous voyez la scène ? Virevoltent alors les ustensiles, les assiettes, la nourriture et tout le tralala ! Je ne voudrais pas avoir été un des serviteurs assignés à cette soirée. Quel dégât !

    De nos jours, nos tables sont bien sécurisées, mais tout de même assez encombrées quand les mets sont servis. Ainsi, la tradition a évolué et les coudes sont permis à la table, mais entre les services.

    Mange à la continentale plutôt qu’à l’américaine.

    Seuls les Nord-Américains mangent à l’américaine. Le reste de la planète mange à l’européenne, à la continentale. La raison est simple : c’est moins distrayant et plus élégant, car il y a moins de mouvements. Quand tu manges à l’américaine, tes ustensiles zigzaguent dans ton assiette. Coupe, dépose, change, lève, mastique et recommence. Tu alternes tes ustensiles régulièrement. C’est plus bruyant et tu risques d’apporter une attention gênante sur toi-même. Pour cette raison, on appelle aussi cette méthode « zigzag ».

    À notre époque moderne, les gauchers n’ont plus besoin de faire de la gymnastique avec leurs ustensiles. Tu peux couper avec la main droite ou gauche.

    À la continentale ou à l’américaine, que tu sois gaucher ou droitier, tu coupes en ayant le manche de ton couteau dans la paume de ta main forte. Ton index, pointe vers le bas, presque au-dessus de la lame. Pose une légère pression sur le dos du couteau. Ton pouce colle au manche, sur son côté intérieur. Tes doigts l’enveloppent de l’autre côté, pour se retrouver sous le manche. Ton couteau est stable pour naviguer dans ton assiette.

    Tu ne dois jamais pointer avec ton couteau. Il reste bas, près de ton assiette.

    Le manche de ta fourchette est dans la paume de ton autre main. Ton index se place dans le creux, entre la fourchette et son manche, à l’endos de ta fourchette. Ses pointes sont vers le bas. Ton pouce est sur le côté du manche de la fourchette pendant que tes doigts l’enveloppent vers le dessous.

    Stable dans ta main, ta fourchette pique ton aliment, toujours avec ses pointes vers le bas. Pendant que ta fourchette immobilise le morceau, ton couteau vient couper, à l’extérieur des pointes de la fourchette.

    Tu coupes un ou deux morceaux à la fois, pas le contenu au complet de ton assiette.

    À la continentale, de façon générale, tu portes la nourriture à ta bouche avec les pointes de ta fourchette vers le bas. Ton couteau reste dans ta main, prêt à entasser de la nourriture sur le dos de ta fourchette ou à couper le prochain morceau.

    Par exemple, pendant un traditionnel repas du dimanche, tu coupes un morceau de rôti. Tu déplaces ensuite cette bouchée piquée par ta fourchette, avec les pointes vers le bas, pour aller rajouter un peu de pommes de terre en purée par-dessus ta viande et tu glisses ce morceau pour absorber le jus de la sauce. Cette bouchée voyage vers ta bouche avec les pointes toujours vers le bas.

    Si ton rôti est accompagné de riz et de petits pois, tu pourras alterner la position de ta fourchette et les manger avec les pointes de ta fourchette vers le haut, pour former une petite pelle. Ici aussi, ton couteau t’aidera à faire une petite pile. Cette fois, elle sera dans le creux de ta fourchette.

    Quand tu portes tes bouchées à ta bouche avec les pointes de ta fourchette vers le haut, tu manges à l’américaine. Rappelle-toi, à l’américaine ou à l’européenne, tu coupes toujours avec les pointes de ta fourchette vers le bas. Une fois ta bouchée coupée, tu déposes ton couteau au haut de ton assiette, avec un léger biais d’environ quinze degrés. Place la lame vers toi, vers l’intérieur de ton assiette. Une lame de couteau qui est dirigée vers un autre invité, vers l’extérieur de ton assiette, pourrait être perçue comme agressante.

    Une fois ton morceau coupé, tu changes ta fourchette de main et tu retournes ses pointes vers le haut pour manger.

    Dans un style comme dans l’autre, tes mains sont visibles tout au long du repas. Quand je ne les vois pas, je me demande ce que tu fais avec… Peut-être es-tu en train de texter en catimini ? Oui, je sais que tu connais les touches de ton clavier par cœur, donc c’est possible, n’est-ce pas ?

    Dans les deux modes, quand tu as terminé ton plat, tu l’indiques avec tes ustensiles. Imagine le cadran d’une horloge numérique dans ton assiette. Ça y est ? Donc, tu vois bien la position du douze, du six, du trois ainsi que du neuf.

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