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La Guerre tendre
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Ebook99 pages1 hour

La Guerre tendre

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About this ebook

La vie militaire est dure pour Stella, avec les humiliations infligées par sa cruelle sergente Aki Rhys. Heureusement, il y a les permissions. Lorsque le colonel Craggs l’invite à une soirée mondaine, elle hésite. Sera-t-elle à sa place dans le grand monde? Mais le colonel lui promet une surprise taillée sur mesure pour elle. Arrivée sur place, Stella est reçue comme une reine et découvre les plaisirs de l’argent et celui de la vengeance. Mais elle découvre aussi un monde où la politique est partout et où se livre une guerre larvée. Une guerre tendre, dont elle maîtrise déjà toutes les armes.

LanguageFrançais
PublisherPhilippe Roy
Release dateAug 21, 2015
ISBN9781310146664
La Guerre tendre
Author

Annie May

Le jour, Annie May est une agente du bureau au-dessus de tout soupçon. La nuit, quand les enfants sont couchés, elle met en scène ses fantasmes dans des histoires abracadabrantes où se mêlent monstres, mutants et vampires.

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    La Guerre tendre - Annie May

    Table of Contents

    Page titre

    La Guerre tendre

    Auteure

    Bio Super ÉliteLes Aspirantes — Épisode 5

    La Guerre tendre

    Par Annie May

    Ce livre est un ouvrage de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des organisations ou des situations existant réellement ne serait que le fruit d’une coïncidence. Il est interdit de reproduire ce livre par quelque procédé que ce soit, sauf permission écrite des Éditions les Chemins Obscurs ou leurs ayant droit.

    Ce livre présente des situations à caractère sexuel et est réservé à un lectorat adulte.

    Les personnes représentées sur la couverture sont des modèles professionnels. Leur image en couverture ne signifie d’aucune façon qu’il endossent le contenu de ce livre en tout ou en partie.

    © Éditions les Chemins Obscurs, 2015

    Tous droits réservés.

    Éditions les Chemins Obscurs

    http://cheminsobscurs.com/

    ISBN : - 9781310146664

    La Guerre Tendre

    Le temps ne se découpait plus en heures et en jours. Pas pour les aspirantes.

    Que signifiait une journée, quand on se levait avant l’aube, qu’on dormait en marchant, que la réalité perdait cette clarté qui la distingue du rêve ?

    Que signifient les minutes, quand les dix qu’on vous laisse pour mettre en ordre votre grabat suffisent à peine à lacer vos bottes ?

    « Dis, Stella, tu as des projets pour la permission ? »

    Les mains de Stella tremblaient. Son drap refusait de se plier correctement. Rhys serait là d’un moment à l’autre. Rhys était toujours de service le matin. Il fallait deux sergentes pour bien casser les recrues. Une seule se serait vite épuisée.

    Stella releva la tête. C’était Clara qui lui avait parlé. Que lui avait-elle demandé ? Ha ! Oui ! La permission.

    Depuis qu’elles s’étaient fougueusement embrassées, les deux camarades n’avaient plus eu l’occasion de se retrouver seule à seule. Stella préférait ça. Clara était son unique amie dans le peloton, et le sexe venait toujours foutre en l’air l’amitié. Il n’y avait que deux issues : ou elles seraient ensemble, ou elles se sépareraient. Stella ne pouvait pas imaginer se mettre en couple avec une fille, même si les réactions de son propre corps l’avaient étonnée.

    « Richard doit passer me prendre. »

    Clara haussa les épaules. C’était clair, elle cherchait une manière d’insister gentiment, sans paraître pathétique. Combien de fois Stella s’était-elle sentie comme ça ? C’était injuste ; une fille telle que Clara n’avait pas à supporter le rejet.

    « Tu pourrais me le présenter.

    — Non.

    — Ho ! Je vois. »

    Clara baissa les yeux. Stella regretta tout de suite sa réponse. Enfin non, pas tout à fait sa réponse. Plutôt la précipitation avec laquelle elle l’avait livrée.

    « Ce n’est pas ça, Clara. Je n’ai pas honte de toi, crois moi. J’ai honte… J’ai honte de lui. »

    Et honte d’elle-même, qui restait collée avec un boulet comme Richard. Elle n’avait pas encore annoncé au colonel qu’elle ne pourrait pas accepter son invitation à sortir.

    Richard l’avait appelée. Il avait l’air heureux, il parlait sans cesse, sans la laisser en placer une. Il avait consommé, c’était clair. À moitié endormie, elle avait grogné des réponses qu’il n’écoutait pas. Il passerait la prendre le matin de sa permission. C’était arrangé. Elle avait raccroché sans l’avoir envoyé paître, sans un : « Ce n’est pas toi, c’est moi ». Comment annoncer ça au colonel ? Lui dire qu’elle lui préférait un camé minable ?

    « Échangeons nos contacts. Tu m’appelleras si tu veux. »

    Stella hocha la tête, retourna à ses draps qui se froissaient tout seuls. Clara ne se rendait pas compte que Rhys déboulerait d’un moment à l’autre pour lui crier dessus ? Stella parcourut des yeux le grand dortoir dans la lumière insolente. Les lits étaient tous impecs, il n’y avait qu’elle qui n’y arrivait pas. Comment s’y prenaient-elles, les autres ? Un de ces matins, il faudrait qu’elle les observe, quitte à laisser son lit défait et à subir une bordée de Rhys. Il y avait certainement un secret, quelque chose qu’elle ignorait, peut-être une armée de lutins dressés qui venaient tout mettre en ordre.

    « Putain ! Mais vous n’entendez rien ? »

    Stella n’avait rien entendu. Toutes les filles étaient au garde à vous, même Clara, qui ne portait que sa jupe et son soutien-gorge. Rhys était devant elle, criant des mots orduriers. Stella s’était endormie debout, trente secondes, peut-être une minute. Ça lui arrivait tout le temps à présent. En mangeant, durant les cours magistraux, même pendant les marches forcées. Ses muscles connaissaient leurs rôles, mais l’esprit s’enfermait dans sa chambre et roupillait.

    « Et qu’est-ce que c’est que ce lit ? Vous vous croyez à l’hôtel ? Vous êtes ici depuis trois mois ! Trois putains de mois, et vous pensez encore que je vais faire le lit à votre place ? J’abandonne. Je n’arriverai jamais à faire une combattante de vous. Vous êtes une paresseuse et une larve ! Qu’est-ce que vous êtes ?

    — Je suis une paresseuse et une larve, chef ! »

    C’était devenu machinal, mais ça la sapait toujours de l’intérieur. Chaque fois, elle pensait à abandonner. À quoi bon continuer, puisqu’elle allait nécessairement échouer un jour ? Autant raccourcir le supplice. À ce moment, une fille lâchait avant elle. Certaines fuyaient même pendant la nuit. Les autres aussi avaient du mal à tenir. Stella n’avait qu’à serrer les dents et à se rendre au bout.

    « Aspirante Clara ! Qu’est-ce que c’est que cette tenue ! Vous avez perdu votre t-shirt ?

    — Non, chef !

    — Alors vous avez oublié comment le mettre…

    — Non, chef !

    — Oui, vous avez oublié comment le mettre. Pourquoi n’avez-vous pas votre t-shirt ?

    — J’ai oublié comment le mettre, chef !

    — Et maintenant, il faudrait que l’armée change son uniforme pour s’adapter à vos capacités mentales ?

    — Non, chef ! »

    Stella n’avait peut-être pas appris à faire son lit, mais elle savait qu’il ne fallait jamais dire non à la sergente Rhys. Surtout pas trois fois d’affilée.

    « Après tout, peut-être que c’est vous qui avez raison, et tout le reste de l’armée à tort. Peut-être qu’il nous faudrait toutes aller nous battre en sous-tif. On va voir ça. Tout le monde, en uniforme Clara ! »

    Machinalement, toutes les filles enlevèrent leur t-shirt. Elles avaient toutes passé le stade où elles doutaient de ce que Rhys disait. Même quand c’était absurde. Même si elles savaient très bien combien le désert était froid à cette heure matinale, combien le soleil allait taper dur à l’approche de midi.

    « Très bien. Vous faites un joli peloton de gourdes. Quand vous aurez compris que vous ne serez jamais des pilotes, vous pourrez toujours vous recycler dans la danse exotique. »

    Elles firent toutes trente pompes. Il fallait compter les Clara. Une Clara, deux Clara, jusqu’à trente. C’était la peine habituelle pour contredire la sergente. Stella compta aussi, en marmonnant quand elle oubliait quel chiffre venait après l’autre. Trois mois. Ça voulait dire que la permission était toute proche.

    « Restez en position. »

    La planche, maintenant. Après trente pompes, c’était comme du plomb fondu sur les épaules et le ventre. Les bras de Stella tremblaient, mais elle gardait sa posture bien droite. Belle occasion de regarder ses mains, de constater comme elles avaient verdi sous le soleil. Le colonel ne l’avait jamais vue comme ça. Il n’aurait jamais voulu d’une plante verte.

    « Aujourd’hui, nous allons jouer à un petit jeu, parce que je vous aime bien, et parce que je sais quelles salopes vous

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