Non, je ne regrette rien
Par Lázaro Droznes
Description
Edith Piaf est l’un des mythes les plus vivaces de la musique française et mondiale. Née littéralement dans la rue, elle développa une carrière de chanteuse et compositrice qui l’amena à devenir une icône mondiale d’une importance exceptionnelle. Ce spectacle est une reconstitution de ses récitals historiques à l’Olympia entrecoupés par des histoires et anecdotes de sa vie qui reflètent sa passion pour la musique, pour la vie et pour les hommes. Elle vécut sa vie en repoussant toujours les limites, défiant tout et risquant tout. Elle vécut comme elle chanta: en soumettant son petit corps à l’extrême de ses possibilités. Et elle ne regretta rien.
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Aperçu du livre
Non, je ne regrette rien - Lázaro Droznes
NON, JE NE REGRETTE RIEN
Vie et chansons d’Edith Piaf
Edith Piaf apparaît sur scène comme en s’excusant et en tissant un vêtement de couleur rouge vif. Pendant la représentation elle pose et reprend les aiguilles, range les bobines de fil et utilise divers objets pour souligner certains détails de son récit. C’est une femme de petite taille vêtue d’une robe noire, les cheveux courts, qui marche en vacillant et qui surprend quand elle chante par la puissance de sa voix.
EDITH PIAF
Je suis venue au monde au milieu de la rue, sous un lampadaire en face du numéro 72 de la rue de Belleville, dans le quartier ouvrier de Ménilmontant, comme un fruit sauvage dans les rues de Paris. À cet endroit, il y a aujourd’hui une plaque en marbre qui rappelle l’évènement. Ma mère se dépêchait sur le chemin de l’Hôpital Tenon... mais j’arrivais au monde avant qu’elle n’arrive à l’hôpital. À ce moment-là, deux policiers qui patrouillaient dans la rue se convertirent en sage-femmes. L’un d’eux disposa son manteau sur le sol. L’autre m’aida à sortir. Ainsi commença ma vie... mais ma mère était plus intéressée par chanter que par m’élever. Elle me confia donc à sa mère, ma grand-mère, qui était aussi alcoolique que sa fille. Au lieu de me donner du lait dans mon biberon, elle y mettait du vin, pour que je m’endorme sans me plaindre. Mon état d’abandon était tel que mon père, avant de partir au front, m’emmena dans la demeure où vivait sa mère, qui était madame dans une maison de tolérance à Barnay, en Normandie. Les filles de l’établissement canalisèrent tous leurs instincts maternels sur moi. Toutes s’occupaient de moi et me dorlotaient. Contre toute attente, ce fut la période la plus heureuse de mon enfance.