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Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis
Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis
Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis
Ebook207 pages2 hours

Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis

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About this ebook

La ville de Lyon (France), ainsi que toute sa région, pétille d'histoires absolument remarquables.

Patrick Huet, écrivain, a recherché dans les archives, les faits les plus étonnants pour vous les raconter dans ce livre.

Chaque histoire est donc basée sur un fait réel que Patrick Huet met en scène selon son style d'écriture. Histoires humoristiques, romantiques, sociales, historiques...

Vous découvrirez ainsi comment la mode des grimaces les plus affreuses fut lancée par de jeunes demoiselles dans le but de... séduire de jeunes gens, comment des Militaires ont mis au point une arme de guerre ultime : une brouette blindée.

Et tant d'autres histoires véridiques, mais véritablement stupéfiantes.
LanguageFrançais
PublisherXinXii
Release dateJul 22, 2012
ISBN9782911787447
Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis
Author

Patrick Huet

Patrick Huet est l'auteur d'un nombre considérable d'ouvrages. Des romans, souvent dans le domaine de l'aventure et de "l'Héroic Fantasy". Mais aussi des contes pour enfants, des recueils de poésie, des documentaires, des essais et des livres de voyage. Il est connu pour avoir longé entièrement à pied le Rhône, la Saône et la Seine depuis leur source jusqu'à leur embouchure. Ce qui donna lieu à la publication d'ouvrages comme "Le Rhône à pied du glacier à la mer" ou "La Seine à pied de la source à la mer". De même, il fit la Une des médias après avoir composé un poème acrostiche d'un kilomètre de long, à l'origine sur un rouleau de tissu, et désormais disponible dans un livre "Des parcelles d'espoir à l'écho de ce monde". Pour les enfants, vous découvrirez avec plaisir les aventures de Clémentine la petite savante, de Tomy le petit magicien, ou encore les aventures d'Archibald le grillon dans le livre "A la recherche du pays des tortues jaunes".

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    Les belles histoires du Lyonnais des temps jolis - Patrick Huet

    Les Belles Histoires

    Du Lyonnais

    des Temps Jolis

    Patrick Huet

    INFORMATIONS

    Les histoires de ce recueil sont toutes écrites àpartir d'un fait réel – insolite, curieux ou amusant —qui s'est véritablement passé à Lyon ou dans le Lyonnais, mais romancé à la façon de l'auteur.

    A la fin de chacune d'elles, vous découvrirez lareproduction de l'article de presse ou du documentd'archives qui l'a inspiré, ainsi que ses références.

    Important : Certains documents anciens sont parfoisabîmés, papier jauni, encre délavée. Ilssont reproduits en l'état à titre d'information et de référence.

    Cette collection totalise trente histoires différentes. Ce premier volume vous en présente les quinze premiers.

    C O P Y R I G H T

    © Patrick HUET

    Premier dépôt légal : mai 1995

    Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Reproduction interdite.

    Éditions Patrick Huet

    73, rue Duquesne

    F-69006 Lyon

    ISBN : 978-2-911787-44-7

    Site : www.conte.patrickhuet.fr

    Production et Diffusion du Livre Numérique

    www.xinxii.fr

    SOMMAIRE

    N° 1 - Une annonce surprenante

    N° 2 - Les louis de la justice

    N° 3 - Un paysan penaud

    N° 4 - Méprise à la guinguette

    N° 5 - La bouette blindée

    N° 6 - Une femme de trop d'envergure

    N° 7 - Une paternité inopportune

    N° 8 - Miracle à Saint-Bonaventure

    N° 9 - Une vigueur de taureau

    N° 10 - Rencontre du 3° type au Moyen-Age

    N° 11 - Des fleurs pour une fête

    N° 12 - Un réveil en enfer

    N° 13 - Un chamarier bien gras

    N° 14 - Une infâme traîtrise

    N° 15 - Deux officiers pour un vicaire

    UNE ANNONCE SURPRENANTE

    Texte primé aux Jeux floraux

    de Saintonge et d'Aunis

    Ce texte a été honoré du deuxième prix de la nouvelle (prix Pierre Loti) aux Jeux Floraux 1993 de la Société Des Lettres de Saintonge et d'Aunis.

    Présentation :

    Jeune homme, petit, moche, sans le sou, yeux mêmes pas verts, rencontrerait belle jeune femme... en vue mariage !

    Une annonce pour le moins surprenante quiparaît ce lundi-là ! Suscitera-t-elle l'intérêt de joliescandidates ? A vous de le découvrir en suivant pas àpas le héros tout au long de cette histoirerocambolesque.

    Catégorie : Sentimentale et humour.

    DÉBUT DE L'HISTOIRE

    UNE ANNONCE SURPRENANTE

    « Jeune homme petit, moche, sans le sou, yeux même pas verts, rencontrerait belle jeune femme, intelligente et de compagnie agréable, en vue mariage. »

    L'hôtesse à l'accueil de « Soir Info » resta de marbre à la lecture de cette petite annonce.

    — Dans quelle rubrique désirez-vous la voir passer ? demanda-t-elle, professionnellement.

    — Celle des rencontres.

    — Cela fera quarante euros.

    Sébastien PARKER paya la facture sanssourciller. C'était un homme de taille moyenne auxtraits fins. On lui aurait donné vingt ans à peine et pourtant, il entamait déjà son vingt-cinquième printemps.

    — L'annonce paraîtra-t-elle la semaine prochaine ? S'enquit-il.

    — Sans aucun problème. Nous ne sommes que vendredi et leur réception n'est close que le samedi midi. Dès lundi, notre journal sera distribué dans les boîtes aux lettres.

    — Je vous remercie.

    Sébastien Parker quitta les locaux de « Soir

    Info », la célèbre officine de journaux gratuits. C'esten consultant l'un de ses numéros, la veille, qu'uneidée saugrenue lui avait traversé l'esprit. Tant decandidats au mariage languissaient après l'âme soeurque lui aussi s'était senti concerné par ce problème. Illui aurait été difficile de ne pas l'être, étant lui-mêmecélibataire. Alors, pourquoi ne publierait-il pas une annonce ? Tant de monde le faisait. Pourquoi pas lui ?

    La première révolte contre cette idée passée, il en vint à envisager sérieusement cette hypothèse. Moitié par jeu, moitié par curiosité, il en rédigea le texte sur un mode humoristique.

    Les annonceurs vantaient sans cesse leurs atouts physiques et les grands-beaux-bruns-aux-yeux-verts y étaient monnaie courante. Parker était brun, c'était le seul point commun qu'il avait avec ces play-boys des annonces. Pour le reste, bien qu'il fût loin d'être aussi laid que son annonce le prétendait, il se trouvait de nombreux défauts.

    Ces cogitations donnèrent donc naissance au texte : « jeune homme petit, moche... rencontrerait belle jeune femme... » Le contraste était si saisissant qu'il ne pouvait que retenir l'attention.

    Le lundi suivant, « Soir Info » trônait en bonne place sur la petite table réservée aux journaux dans le bureau du service commercial de la société Van Maarten — transport international. En ce début de juillet, le travail était peu stressant. La chaleur estivale invitait les employés à une nonchalance que l'absence des chefs faisait apprécier tout particulièrement.

    Les deux pieds sur la table basse, le dos calé dans un fauteuil mou, Charles Douais s'empara de Soir Info. Il lisait les insertions de la rubrique « Rencontres », ajoutant des commentaires piquants aux textes imprimés. Ses collègues, Marie Chevalier, Henri Dubois et Sébastien Parker, riaient à chacune de ses piques.

    Inévitablement, l'annonce de Parker lui inspira des propos railleurs. Un Parker qui se garda bien d'en revendiquer la paternité. Au contraire, joignant sa voix à celle de ses collègues, il se moqua ouvertement d'un tel nigaud.

    — Eh, Marie ? Tu répondrais à cette annonce, toi ? demanda Charles Douais.

    — Pour qui me prends-tu ? Je choisis mes fréquentations, moi ! Je préférerais cent fois mieux écrire au grand brun aux yeux verts et à la situation aisée de tout à l'heure.

    — Voilà bien les filles ! rétorqua Henri Dubois. Il te parle de ses qualités, mais reste muet sur ses défauts tandis que celui-là, au moins, il est honnête et on ne risque pas d'entretenir des illusions sur son charme physique.

    Sébastien commenta.

    — Quoiqu'il en soit, je serais curieux de savoir combien de filles y répondront.

    Marie Chevalier se fit catégorique.

    — Crois-en ma vieille expérience, il n'y en aura pas une seule !

    — On verra, murmura-t-il en sourdine, le suspens est entier.

    Il voulait conserver une certaine distance par rapport à son annonce, adopter l'attitude impartiale et objective du scientifique. Il n'empêche, le ton péremptoire de sa collègue le touchait plus profondément qu'il ne l'aurait imaginé de prime abord.

    « Bah, se dit-il, j'analyserai le résultat dans quelques jours ! Cette annonce n'a pas une si grande importance, c'était juste un gag. »

    Et il se pencha sur son travail.À douze heures précises, il abandonna son bureau et se dirigea vers la cafétéria pour y prendre un léger repas, comme chaque midi. Et comme chaque midi, il la revit, toujours à la même table, à la même place. Son coeur se mit à battre plus fort et ses gestes furent moins naturels.

    Il éprouva un moment de panique lorsqu'il passa devant sa table pour s'asseoir à trois chaises de là, presque en face d'elle. Levant la tête, il accrocha brièvement un regard de velours brun. De longs cheveux châtains retombaient en cascade sur ses épaules, rehaussant son teint d'opaline et ses lèvres carminées. Parker baissa rapidement les yeux sur son assiette, trop ému pour continuer de la contempler en face. Devant une beauté si éblouissante, il se sentait plutôt minable et quelque peu puéril avec ses annonces humoristiques qui n'amusaient que lui.

    De temps à autre, il errait sur le visage de l'inconnue, sur ses yeux, sur ses lèvres. Elle ne semblait pas se rendre compte de cette marque d'attention, mais quand lui, Parker, en prenait conscience, il rougissait de honte et inclinait vivement la tête.

    « Trop belle, Parker ! se disait-il. Trop belle pour toi ! »

    Il se désolait de son sort, de sa timidité... de lanature qui l'avait conçu si peu séduisant et descirconstances qui lui faisaient croiser le chemin decette fille tous les jours, sans jamais lui accorderl'occasion de lui parler.

    La jeune femme finit son repas selon sonhabitude, un peu avant lui, et s'en alla indifférente auxregards appuyés des clients de la cafétéria. Parker eutun pincement au coeur en la voyant s'éloigner. C'étaitcomme un regret, un chagrin qui n'osait avouer sonnom. Le contenu de son assiette lui parut moins appétissant, presque fade. Il se força néanmoins à terminer, ne serait-ce que pour ne pas avoir à la croiser sur la route et lui donner l'impression qu'il la suivait.

    Trois jours passèrent ainsi, la monotonie du travail n'étant rompue que par le bref éclat lumineux de cette belle demoiselle au repas du midi. Parker, de retour chez lui en ce jeudi soir, s'arrêta devant sa boîte aux lettres. Après s'être débarrassé des nombreux dépliants publicitaires qui l'encombraient, il tourna et retourna entre ses doigts une enveloppe en papier kraft.

    Soir Info !

    Il était passablement surpris. Une jeune fille luiaurait-elle réellement écrit ? Malgré les termes peuvalorisants de son annonce ?

    Il entra précipitamment dans sa garçonnière,puis, à l'abri de tout regard, décacheta l'enveloppe. Une lettre de format ordinaire était adressée au journalavec la référence de son annonce. Elle lui était doncvraiment destinée ! Dans son émotion, il déchiral'enveloppe plutôt qu'il ne l'ouvrit.

    Une feuille rose, légèrement parfumée apparut àses yeux. Une main féminine avait élégamment tracéces quelques mots.

    « Monsieur,

    Je ne sais par où commencer cette lettre, répondant pour la première fois à une annonce de Soir Info. Aussi vous prierai-je d'excuser la maladresse d'une novice. Je ne m'instituerai pas juge de vos qualités ou de vos défauts néanmoins, je vous dirai ceci. Malgré le manque d'attraits physiques dont vous faites état, vous ne me semblez pas dépourvu d'humour. C'est une qualité rare et c'est ce dernier point qui motiva ma décision de vous écrire. Je tiens à vous rencontrer. Si vous êtes d'accord, je vous attendrais au Musik's Center samedi à quinze heures, au département musique classique. »

    Suivait une formule de politesse des plus courantes se terminant par un : « Bien à vous ! Bénédicte Poclain ! »

    Parker lut et relut la lettre, partagé entre la joie etla stupeur. La joie, car en dépit de la descriptionrébarbative qu'il avait rédigée, non seulement unedemoiselle lui avait répondu, mais en plus elle luifixait un rendez-vous ! La stupeur, car en l'absenced'un portrait, même sommaire, il se demandaitcomment il allait la reconnaître.

    Était-elle blonde, brune ou bien rousse ? Minceou potelée ? La question méritait d'être posée.

    Quelque chose pourtant atténuait sa bonnehumeur ; un sentiment diffus de gêne. Ce sentiments'amplifia et devint évident dès le lendemain quand ilrevit la brune inconnue de la cafétéria. Il fut submergépar la honte et ressentit son attitude comme unetrahison. Comment pouvait-il frayer avec une autrefille alors que tout son être était attiré par celle-ci ? Non, il ne pouvait pas aller à ce rendez-vous, pas après avoir croisé ces yeux-là !Était-ce son trouble qui le fit manger plus vite que d'ordinaire ou sa dulcinée dégustait-elle plus lentement son repas ? Toujours est-il que Parker finit le premier son déjeuner, rompant ainsi avec une habitude bien installée.

    N'ayant rien de particulier à faire à la cafétéria et n'osant rester immobile, un quart d'heure durant, devant son plateau vide, il se décida à quitter les lieux. C'est le moment que choisit la jeune fille pour se lever également, non pour sortir, mais pour prendre un petit sachet de sel au comptoir.

    Le coeur de Parker battit la chamade lorsqu'il la vit emprunter le même chemin que lui pour retourner à sa place. L'allée n’était pas assez large pour permettre le passage de front de deux personnes et il s'effaça devant elle. Elle le remercia d'un sourire et sa raison chavira.

    Mécaniquement, il accomplit ses gestes quotidiens, déposa son plateau sur un des chariots prévus à cet effet, récupéra la note et ouvrit la porte. Il sortait déjà de la cafétéria quand sa tête se tourna malgré lui vers la brune demoiselle.

    Elle déversait, par de brefs mouvements saccadés, le contenu de son sachet dans son assiette. Absorbée dans son entreprise, elle ne se rendit pas compte de l'intérêt de Parker à son endroit. Ce dernier, à l'inverse, visualisait très bien la scène, trop bien même ! Le scintillement argenté d'une bague frappa son regard. Il provenait de la main gauche, celle de l'alliance !

    La porte de bois se referma sur cette scène,brisant dans son claquement ses rêves naissants. L'abattement suivit l'allégresse. Parker se traînalamentablement vers son bureau, désespéré et meurtri. Durant une infime portion de temps, il avait eu tantd'espoir, tant de bonheur devant ce sourire que ceretour brutal à la réalité lui était insupportable.

    Il s'en voulut alors !

    Une fille si belle, comment avait-il pu imaginerqu'elle pouvait être libre ? De telles beautés n'étaientjamais seules et, si par hasard cela se produisait, cen'était que l'espace d'un soupir. Les prétendants nemanquaient pas autour d'aussi ravissantes créatures.

    Parker se réveilla le samedi matin après une nuitagitée. Le sourire de la jeune fille hantait ses rêves etl'obsédait dans une étreinte impalpable.

    « Parker, mon vieux !

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