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Tout feu, tout flamme
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Ebook112 pages2 hours

Tout feu, tout flamme

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About this ebook

Suite de Le Baptême du Feu 
Par le Feu, tome 2

Lee Stanton et Dirk Krause se fréquentent depuis quelques mois quand ils reçoivent une mauvaise nouvelle : la caserne où ils travaillent sera fermée, à moins qu’ils obtiennent assez d’argent pour l’entretien et les réparations. L’équipe veut se battre. Il n’y a qu’un seul problème : la seule proposition pour récolter de l’argent est celle de Lee… et Dirk la déteste.

Malheureusement, tout le monde pense que le ‘dîner épicé’ de Lee (où ils ne serviront qu’en portant leurs pantalons, leurs bottes et leurs casques) est une idée géniale et Lee se prépare donc à l’organiser. Mais les bâtons dans les roues du conseil municipal et les faibles ventes de billets menacent de ruiner ses efforts. Si Dirk n’arrive pas à mettre sa fierté de côté pour une soirée, cela pourrait leur coûter à tous deux leur travail… sans parler de leur relation.

LanguageFrançais
Release dateJun 2, 2015
ISBN9781634762380
Tout feu, tout flamme
Author

Andrew Grey

Andrew Grey is the author of more than one hundred works of Contemporary Gay Romantic fiction. After twenty-seven years in corporate America, he has now settled down in Central Pennsylvania with his husband of more than twenty-five years, Dominic, and his laptop. An interesting ménage. Andrew grew up in western Michigan with a father who loved to tell stories and a mother who loved to read them. Since then he has lived throughout the country and traveled throughout the world. He is a recipient of the RWA Centennial Award, has a master’s degree from the University of Wisconsin–Milwaukee, and now writes full-time. Andrew’s hobbies include collecting antiques, gardening, and leaving his dirty dishes anywhere but in the sink (particularly when writing). He considers himself blessed with an accepting family, fantastic friends, and the world’s most supportive and loving partner. Andrew currently lives in beautiful, historic Carlisle, Pennsylvania. Email: andrewgrey@comcast.net Website: www.andrewgreybooks.com

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    Tout feu, tout flamme - Andrew Grey

    I

    CE SOIR-LÀ, Lee Stanton était assis dans le salon de la caserne et regardait la télévision. Il venait tout juste de rentrer après un appel et pouvait entendre le capitaine dans son bureau travailler sur leur rapport. La caserne était inhabituellement calme. Si la télévision n’avait pas été allumée, l’endroit aurait davantage ressemblé à une morgue qu’à une caserne de pompiers.

    — Trouvez quelque chose à faire, cria le capitaine depuis son bureau.

    Puis Lee entendit des pas lourds sur le sol.

    — Va vérifier les lances à incendie, aboya-t-il un peu durement en indiquant l’un de ses hommes. Les douches ont besoin d’être nettoyées, signala-t-il à un autre.

    Lee jaillit du canapé et descendit les escaliers qui menaient au garage. Mieux valait s’occuper avant d’écoper d’une de ces tâches ingrates. Après avoir trouvé un chiffon doux, il commença à polir le cuivre et le chrome de la pompe qu’ils avaient achetée récemment. L’engin jaune était le premier équipement que la caserne avait pu s’offris depuis près de cinq ans et pour ce faire, ils avaient dû économiser pendant presque aussi longtemps. Lee jeta un œil autour de lui, dans le garage, et se souvint qu’il voulait demander s’il restait assez d’argent dans le budget d’entretien pour acheter de quoi peindre. L’intérieur du garage avait bien besoin d’une couche de peinture fraîche, tout comme le reste du bâtiment, d’ailleurs. En réalité, ce dont il avait vraiment besoin, c’était d’une rénovation. Les douches et les toilettes étaient vieilles et commençaient vraiment à montrer des signes de vétusté. La cuisine avait aussi besoin d’un coup de neuf. Tout cela n’était pas vraiment du ressort de Lee, mais il ne pouvait pas se voiler la face comme le reste de l’équipe. Le capitaine lui avait dit qu’une fois qu’ils auraient la pompe dont ils avaient besoin, il prévoyait d’économiser pour refaire le bâtiment. Autour de lui, les autres travaillaient, tout comme Lee, trouvant de quoi s’occuper et surtout, évitant de croiser la route du capitaine.

    Personne ne parlait comme ils le faisaient d’ordinaire. Tout le bâtiment semblait ployer sous un silence trop calme, trop tendu. Greg Martin, qui travaillait sur l’un des vieux moteurs, laissa tomber une clé à molette et le bruit se répercuta à travers la pièce comme des ongles sur un tableau noir. Depuis quelques heures, une certaine tension montait autour d’eux et Lee commençait à sentir de l’électricité dans l’air. Tout le monde était sur le qui-vive et quand l’alarme retentit, Lee sursauta presque avant de s’emparer de son équipement à toute vitesse pour monter dans le camion. Autour de lui, les autres agissaient tout aussi vite, entraînés à se montrer efficace. En quelques secondes, ils furent prêts à partir. Jamais il ne s’était senti aussi reconnaissant de recevoir un appel d’urgence. Le véhicule se mit en route et la sirène retentit dès qu’ils sortirent de la caserne et s’engagèrent sur Hanover Street.

    Le cœur de Lee battait fort, comme toujours. Son inquiétude disparut peu à peu ; il était entraîné pour faire face à ce qui allait venir. La tension qui avait enflé toute la soirée diminua et il se concentra sur sa tâche. Lorsqu’ils arrivèrent à la maison, de la fumée s’échappait des fenêtres. En cet instant, Lee retrouva ses esprits ; il se sentait prêt. Le camion eut à peine le temps de s’arrêter que les hommes en jaillirent, tirant les lances à incendie et préparant l’équipement.

    — Il y a encore un garçon dans la maison, l’informa le capitaine tandis qu’il enfilait son masque pour pouvoir respirer. Au premier étage, à l’arrière, d’après la mère.

    Lee acquiesça et passa par le jet d’eau qu’on pulvérisait déjà vers la maison. On lui confiait souvent ce genre de mission, autant parce qu’il savait garder son sang-froid dans ce genre de situation, qu’à cause de sa taille. Lee était gigantesque et fort comme un bœuf. Quelques semaines auparavant, alors qu’il se trouvait dans un bâtiment en feu, un morceau de mur s’était écroulé, piégeant un homme. Il avait suffi à Lee de le soulever, avant de le repousser pour transporter l’homme en lieu sûr.

    Quand il passa la porte d’entrée de la petite maison, des tourbillons de fumée s’enroulèrent autour de lui. Difficile de voir quoi que ce soit. La fumée s’amassait dans une pièce, vraisemblablement la cuisine. Malgré les crépitements et les sifflements qui en provenaient, il ne s’arrêta pas et remonta le couloir de la maisonnette traditionnelle, ouvrant toutes les portes pour jeter un œil à l’intérieur. Les pièces semblaient toutes vides. La fumée s’épaississait peu à peu. Lee pouvait entendre le feu croître dans la cuisine. Grâce à sa radio, il communiqua à son équipe sa progression et les informa de ce qu’il se passait.

    — On est dans la cuisine, entendit-il en réponse. Trouve le gamin.

    — Reçu cinq sur cinq, dit Lee en s’approchant de la dernière porte.

    Le verrou était tiré et Lee recula, avant d’user de tout son poids pour l’enfoncer. La porte s’ouvrit à la volée et un gamin d’environ douze ans, ne portant qu’un caleçon, sauta du lit en hurlant à pleins poumons. Pour le moment, aucune fumée n’envahissait la pièce mais elle s’infiltrait désormais par la porte ouverte. Lee la claqua derrière lui. Il se précipita vers la fenêtre de la chambre et l’ouvrit.

    — Je vous balance le gamin par la fenêtre à l’arrière. Envoyez-moi quelqu’un ! cria Lee dans sa radio.

    Il reçut une réponse affirmative.

    Un souffle bruyant retentit derrière lui et Lee ressentit immédiatement la chaleur malgré son uniforme. Le feu avait éclaté quelque part dans la maison et la porte de la chambre se rouvrit brutalement. Attrapant une couverture sur le lit, Lee en enroula l’adolescent et l’escorta jusqu’à la fenêtre avant de l’aider à grimper à l’extérieur. Il sentit quelqu’un s’en emparer, alors il le lâcha.

    Lee s’empara d’une chaise dans un coin et s’en servit comme massue pour briser le reste de la fenêtre. Après s’être assuré qu’aucun morceau de verre ne risquait de le blesser, il sortit à son tour, de biais, et ses compagnons l’aidèrent à rejoindre la terre ferme.

    — Cassez-vous !

    L’ordre retentit par la radio, dans son casque. Lee attrapa le gamin, le souleva de terre et courut jusqu’à se retrouver en sécurité. Puis la maison explosa, une véritable boule de feu qui les jeta tous à terre.

    — C’était quoi ce bordel ?  demanda Lee à voix haute en se retournant vers la maison, son cœur menaçant de jaillir de son torse.

    Quelques secondes de plus et il était cuit.

    — Tout le monde va bien, dit Lee en regardant autour de lui, vers les pompiers et l’adolescent qui se remettaient peu à peu debout.

    Reprenant son souffle, Lee retira son masque et souleva le gamin dans ses bras, avant de rejoindre la rue en contournant la maison voisine. De nombreux véhicules se trouvaient là, pompiers, police et ambulances, leurs gyrophares clignotant dans tous les sens.

    — Juan !

    Une femme aux joues couvertes de larmes courut vers Lee, de petits enfants sur ses traces. Il déposa le garçon à terre et les bras de sa mère s’enroulèrent autour de lui. Elle se remit à pleurer et parla très rapidement en espagnol. Lee comprit sans mal la teneur de ses paroles, grâce au soulagement qui transparaissait dans son regard.

    — Qu’est-ce qui s’est passé, Capitaine ? demanda Lee après s’être éloigné.

     Un de ses coéquipiers lui tendit une bouteille d’eau qu’il accepta avec gratitude. Le reste de la maison encore debout s’effondra dans un sifflement de vapeur et de fumée, en même temps que les flammes s’éteignaient.

    — Ils entreposaient des bidons d’essence au sous-sol. Si j’avais su ça, je ne t’aurais jamais envoyé à l’intérieur comme ça.

    Les rides qui barraient comme toujours le front du capitaine s’accentuèrent.

    — On a découvert ça seulement après avoir trouvé quelqu’un pour traduire.

    — Il devait y en avoir beaucoup, à en juger par la taille de l’explosion.

    Lee but à sa bouteille, observant l’eau qu’on projetait encore sur le tas de décombres, tout ce qu’il restait de la maison. Un homme se précipita à travers la cour et rejoignit la famille. Tous les cinq regardèrent ce

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