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L'Éveil
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- BadPress
- Sortie:
- Jan 9, 2017
- ISBN:
- 9781507158777
- Format:
- Livre
Description
Traumatisée par son passé et incapable de l’oublier, Sera a passé trois ans à l’université à éviter tout contact avec le monde réel, parfaitement contente de rester tapie derrière ses livres. Une rencontre fortuite avec Liam fait voler ses certitudes en éclats et la laisse ébranlée, surprise par ces émotions étranges qu’il provoque en elle : jamais elle n’aurait cru pouvoir vivre quelque chose de si intense… de si terrifiant.
Pourtant, Liam a un secret bien à lui, et il sait qu’il devrait rester loin de Sera, qu’il ne peut que lui apporter malchance et larmes… mais il est irrésistiblement attiré par elle, incapable de nier le plaisir qu’elle seule peut lui offrir. Toutefois, lorsque leurs secrets s’immiscent dans leur vie présente, lorsque la vraie nature de Liam est révélée, leur amour l’un pour l’autre suffira-t-il pour surmonter ces terribles obstacles, ou la dure réalité réduira-t-elle le rêve en lambeaux à jamais ?
Informations sur le livre
L'Éveil
Description
Traumatisée par son passé et incapable de l’oublier, Sera a passé trois ans à l’université à éviter tout contact avec le monde réel, parfaitement contente de rester tapie derrière ses livres. Une rencontre fortuite avec Liam fait voler ses certitudes en éclats et la laisse ébranlée, surprise par ces émotions étranges qu’il provoque en elle : jamais elle n’aurait cru pouvoir vivre quelque chose de si intense… de si terrifiant.
Pourtant, Liam a un secret bien à lui, et il sait qu’il devrait rester loin de Sera, qu’il ne peut que lui apporter malchance et larmes… mais il est irrésistiblement attiré par elle, incapable de nier le plaisir qu’elle seule peut lui offrir. Toutefois, lorsque leurs secrets s’immiscent dans leur vie présente, lorsque la vraie nature de Liam est révélée, leur amour l’un pour l’autre suffira-t-il pour surmonter ces terribles obstacles, ou la dure réalité réduira-t-elle le rêve en lambeaux à jamais ?
- Éditeur:
- BadPress
- Sortie:
- Jan 9, 2017
- ISBN:
- 9781507158777
- Format:
- Livre
À propos de l'auteur
En rapport avec L'Éveil
Aperçu du livre
L'Éveil - Brenda K. Davies
Fin
L’Éveil
Brenda K. Davies
Droits d’auteur © 2012 Brenda K. Davies
Notes sur les droits de reproduction : la distribution de ce livre électronique est autorisée uniquement pour votre plaisir personnel. Il ne peut pas être revendu ni donné à un tiers. Si vous désirez partager ce livre avec une autre personne, prière d’acheter une nouvelle copie pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté ou s’il n’a pas été acheté pour votre utilisation personnelle, veuillez le retourner et acheter votre propre copie. Merci de respecter le dur labeur de l’auteur.
Traduction par Catherine Dussault
Formatage du livre électronique par www.ebooklaunch.com
Livres de l’auteur
L’éveil des vampires (série)
L’Éveil (L’éveil des vampires, volume 1)
Destined (L’éveil des vampires, volume 2) — traduction à venir
Untamed (L’éveil des vampires, volume 3) — traduction à venir
Roman d’amour historique
A Stolen Heart
Comment rejoindre l’auteur
Site Web : https://ericastevensauthor.com/home.html
Listes de distribution pour les livres de Brenda K. Davies et d’Erica Stevens : http://visitor.r20.constantcontact.com/d.jsp?llr=unrjpksab&p=oi&m=1119190566324&sit=4ixqcchjb&f=eb6260af-2711-4728-9722-9b3031d00681
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Blogue : http://brendakdavies.blogspot.com/
Table des matières
Livres de l’auteur
Comment rejoindre l’auteur
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Épilogue
CHAPITRE 1
Sera repoussa une mèche blonde de son visage, s’efforçant de maintenir la pile de livres en équilibre sur son bras alors qu’elle tentait de mettre la main sur sa clé. Lorsqu’elle parvint finalement à la retrouver dans le bric-à-brac qu’elle traînait dans ses poches, elle la tira et l’enfonça dans la serrure. Elle l’ouvrit d’un coup de hanche et ne put retenir un juron lorsque son précieux fardeau fut propulsé sur le sol par la force de l’impact.
Sera les poussa du pied à l’intérieur de la pièce, impatiente, et referma la porte avec fracas derrière elle. Elle ramassa les livres et les balança sur son lit impeccable. Son regard erra vers le lit de l’autre personne qui vivait dans la chambre 39 et s’efforça d’étouffer son grognement alors qu’elle analysait le sinistre. Elles n’étaient revenues que depuis deux semaines et Kathleen avait déjà réussi à semer le chaos dans la pièce. Bon, elle avait réussi à causer un véritable désastre dès son retour. Oreillers, draps et couvertures dégoulinaient de son lit jusqu’au parquet, son bureau était couvert de documents, de livres, de déchets, de stylos et de surligneurs. Sera n’avait pas la moindre idée comment Kathleen pouvait même trouver quoi que ce soit dans ce bordel, encore moins comment elle parvenait à étudier. Une affiche d’un groupe rock se décollait du mur au-dessus de son bureau, et celle qui trônait près de son lit était déchirée et ondulée. La petite poubelle posée près de son lit débordait de papiers froissés.
Sera empila ses livres et les posa sur son bureau à elle. Contrairement à celui de sa colocataire, le pupitre était parfaitement en ordre, tout était bien placé et ses livres étaient classés en ordre alphabétique. Kathleen disait qu’elle était coincée, alors que Sera était persuadée que Kathleen était un véritable souillon.
La porte s’ouvrit subitement. Sera sauta sur ses pieds et étouffa un cri de surprise au moment où la porte rebondit contre le mur avec un bruit mat, manquant au retour Kathleen de justesse alors qu’elle entrait d’un pas vif dans la pièce. Sera secoua la tête, incrédule. Kathleen avait tant d’énergie et, parfois, la capacité de semer sur son chemin un chaos digne d’une tornade. Toutefois, contrairement à une tornade, Kathleen n’avait jamais l’intention de causer le moindre mal. C’était simplement la conséquence inexorable de son énergie intempestive.
Sera, qui avait toujours été plutôt réservée, avait fait preuve d’une prudence presque excessive lorsqu’elle avait été contrainte de partager la même chambre que Kathleen, à leur arrivée à l’université. Ses inquiétudes à l’idée d’avoir une compagne de chambre semblaient se matérialiser sous ses yeux lorsqu’elle avait rencontré celle qui était depuis devenue son amie. Elle était arrivée sur le campus deux jours avant Sera et avait donc eu l’occasion de s’installer dans la chambre — ce qui voulait dire que l’endroit était une véritable zone sinistrée lorsque Sera y était entrée à son tour. Le désordre qui régnait l’avait simplement horrifiée, en plus de la convaincre qu’elle était tombée sur la colocataire sortie des enfers.
Toutefois, la petite blonde au tempérament chaleureux qui se tenait au milieu du chantier ne lui avait pas donné le temps de vocaliser son mécontentement. Kathleen s’était précipitée vers elle pour la serrer dans ses bras, couinant avec enthousiasme combien elles s’amuseraient ensemble au cours des années à venir. Sera avait été prise de court par cette embrassade, et encore plus effrayée par l’énergie cataclysmique que Kathleen semblait irradier. Puis, au fur et à mesure qu’elle avait appris à connaître la jeune femme — et après s’être habituée à sa capacité étourdissante à rendre les gens qui l’entouraient plus joyeux, Sera avait ressenti une immense gratitude à l’égard de l’université qui leur avait permis de se rencontrer. Grâce à son enthousiasme contagieux, Kathleen avait aidé Sera à surmonter ses craintes d’être loin de la maison. Elle avait aussi un talent pour se faire des amis facilement, un talent que Sera trouvait simplement incroyable.
En fait, ce qui l’impressionnait le plus, c’était que Kathleen l’aimait sincèrement. Sa compagne était sociable, charmante, pleine de joie, toujours prête à l’aventure. Pour sa part, Sera était réservée, timide, elle craignait l’inconnu — toutefois, pour une raison quelconque, Kathleen était prête à accepter ses habitudes un peu introverties et voulait quand même être son amie. Elle était persuadée que Kathleen voyait en elle un défi qu’elle devait relever ; son amie s’était démenée pour pousser Sera hors de sa petite carapace et, au cours des trois dernières années, avait cumulé un beau nombre de succès.
« Bonjour, ma chérie ! lança Kathleen en balançant son sac et ses cahiers sur le sol. Journée de fous ! Et toi ?
– Longue journée aussi, répondit Sera en se laissant tomber sur son lit.
– Oh, oh... Je connais cette expression ! Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Sera leva les yeux vers Kathleen. Elle était petite, plutôt bien en chair, mais la majeure partie de son poids s’était logé dans son impressionnante poitrine. Elle portait aujourd’hui un haut blanc particulièrement seyant qui s’étirait de façon provocatrice sur ses seins proéminents. Ses courts cheveux blonds étaient tirés en une petite queue de cheval lâche et les mèches s’accumulaient librement autour de ses oreilles. Elle avait des yeux azur qui semblaient toujours scintiller, animés d’une idée malicieuse. Son nez était petit et retroussé, avec une petite courbe juste au bout. Ses lèvres pleines étaient recouvertes d’un rouge d’une couleur prune qui contrastait joliment avec sa peau pâle.
« Fatiguée, c’est tout, répondit Sera après un moment. Je suis contente que ce soit enfin le week-end.
– Oh, oui ! Il y a une fête à la maison Oméga, ce soir... Nous devons y aller !
– Je ne sais pas, dit-elle en se levant pour s’approcher de la fenêtre.
– Oh, non, pas question que tu me joues ce sale tour ! rugit Kathleen en s’élançant dans un élan dramatique sur son lit. Pas question que je passe un autre semestre à te tirer derrière moi comme un chien récalcitrant. C’est déjà la fin septembre et tu n’es allée à aucune fête ! Nous sommes sur le campus depuis trois semaines, déjà ! Tu vas venir de bon gré et tu vas t’amuser ! Je suis sérieuse, Sera. »
Sera savait bien qu’il était inutile de discuter avec elle, Kathleen réussissait toujours à obtenir ce qu’elle voulait de toute façon. Elle était fatiguée et n’avait aucunement envie de faire la fête, mais cela lui ferait du bien de sortir de la chambre, de voir des gens qu’elle n’avait pas vus depuis le début des vacances. De plus, elle n’avait aucunement envie de rester derrière pour nettoyer le bordel de Kathleen ce soir, et c’est exactement ce qu’elle allait faire si elle restait seule ici.
« Tu as raison, » soupira-t-elle.
Le sourire de Kathleen s’étira alors qu’elle sautait de nouveau sur pied, folle de joie. « Trésor, tu sais que j’ai toujours raison ! Tu devrais bien le savoir, depuis le temps... »
Sera éclata de rire, relâchant du coup une partie de la tension qui s’était accumulée en elle au cours de la semaine. Oui, Kathleen réussissait toujours à la mettre de bonne humeur. « Oméga, hein ?
– Toujours prêts pour s’amuser, répondit Kathleen en ricanant. Allez, viens. La fête commence à dix-neuf heures, alors je n’ai que trois heures pour me préparer. Tu vas devoir m’aider. Puis, bien sûr, je te donnerai un coup de main. »
Sera s’avança vers le fouillis qui débordait du placard de Kathleen. Les vêtements tombaient de leurs cintres et s’empilaient sur le sol jusque sur le plancher de la chambre. Elle ne comprenait pas pourquoi Kathleen prenait le temps de défaire ses valises ; il était impossible de trouver quoi que ce soit dans ce bordel et ses effets personnels semblaient plus en sécurité dans leurs boîtes et leurs sacs...
« Que porter, que porter... » murmura Kathleen en tapant un doigt sur sa lèvre en observant la marée de vêtements devant elle.
Sera poussa un soupir résigné, mais Kathleen l’ignora ostensiblement et se mit à se tailler en chemin pour avancer dans la marée d’objets hétéroclites. Kathleen adorait lui faire essayer des vêtements. Parfois, Sera la laissait faire, d’autres fois, elle préférait opposer son droit de veto. Elle n’était pas de celles qui adoraient maquillage et vêtements tapageurs. Non, elle préférait s’habiller simplement et se fondre dans le décor.
« Tu seras absolument superbe ! » s’écria Kathleen en tirant des vêtements du placard et en les projetant sur le sol derrière elles.
***
Sera tira doucement sur ses vêtements, un peu trop consciente de son apparence, avant d’emboîter le pas à Kathleen vers l’endroit où se tenait la fête. Elle se sentait mal à l’aise dans ce haut bleu nuit ajusté qui dénudait son ventre. La petite jupe noire descendait jusqu’à la moitié de sa cuisse, mais la fente qui ornait le côté droit devait bien mesurer dix centimètres. Kathleen avait acheté ces vêtements sans les essayer et, à son grand désespoir, elle avait découvert qu’ils n’étaient pas à sa taille... Enfin, c’était l’histoire qu’elle avait racontée à Sera, histoire que Sera ne croyait pas une seconde. Une coïncidence trop parfaite que ce haut et cette jupe lui conviennent parfaitement, sans doute.
« Arrête ça, avertit Kathleen en giflant sa main. Tu es magnifique !
– Je ne suis pas à l’aise.
– Tu t’y habitueras. Ça fait trois ans que j’essaie de t’intégrer au monde civilisé et de te socialiser... C’est notre dernière année ensemble et j’ai l’intention d’y parvenir. »
Sera poussa un grognement en suivant Kathleen dans l’escalier qui menait à la maison occupée par la fraternité Oméga. Elles passèrent devant un groupe de jeunes hommes assis sur les marches dont les yeux étaient tous rivés sur elles. L’un d’entre eux lâcha un sifflement grave appréciatif, au grand plaisir de ses comparses. Sera joua avec ses cheveux et les repoussa nerveusement derrière son oreille en s’efforçant de les ignorer.
Ils passèrent devant un autre groupe de garçons, près de la porte, qui leur décochèrent des sourires charmeurs. Sera évita leurs regards ; elle avait déjà l’impression que son corps frissonnait tant elle était mal à l’aise. L’alcool coulait déjà à flots et un gobelet fut placé dans sa main. Elle prit une gorgée avant de l’abandonner sur un des haut-parleurs qui beuglaient de la musique assourdissante. Kathleen la tira à travers le foyer bondé, vers une pièce adjacente. Les affreux meubles décrépis avaient été repoussés contre les murs blancs sales pour créer une piste de danse. L’endroit était déjà rempli de couples et de groupes qui se déhanchaient. Les gens riaient et devaient crier pour réussir à couvrir le martèlement de la musique. Cela suffit à lui donner mal à la tête.
« Hé ! »
Sera leva la tête et vit Michelle apparaître à son côté. « Hé, » répondit-elle joyeusement, heureuse de voir un autre visage amical dans cette foule.
Michelle lui fit un sourire éblouissant avant de pivoter sur elle-même pour observer la foule rassemblée dans la pièce. Sa courte robe noire épousait chacune de ses magnifiques courbes élancées. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon à la française qui mettait en valeur son long cou et ses délicates pommettes ciselées. Elle ne portait presque pas de maquillage, mais il faut dire qu’elle n’en avait pas vraiment besoin pour illuminer ses traits raffinés et sa beauté peu commune. Ses yeux profonds couleur acajou avaient cet angle provocateur qui rappelait vaguement ceux d’un félin.
Si Kathleen exsudait l’énergie, Michelle était une source d’élégance posée et calme. Durant son deuxième semestre, Sera et Michelle avaient été associées comme partenaires de laboratoire. Il leur avait fallu un moment pour qu’elles s’apprivoisent l’une l’autre, mais une fois cette étape passée, elles s’étaient particulièrement bien entendues. Elles avaient plus de choses en commun que Sera et Kathleen et elle estimait que l’amitié de Michelle était une pause agréable de l’excitation constante de sa colocataire. Sera appréciait le fait qu’elle pouvait ralentir un peu et discuter avec une personne qui lui ressemblait.
Le regard de Michelle se braqua à nouveau sur Sera, ses yeux l’examinèrent en détail avec dédain. Ses minces lèvres, le seul détail manquant pour atteindre la perfection, étaient pincées. Son long nez effilé se retroussa avec dégoût. « Tu es très jolie, lâcha-t-elle après un moment.
– Merci, répondit Sera, encore plus mal à l’aise sous le regard inquisiteur de Michelle.
– Elle est simplement magnifique ! » s’exclama Kathleen, sa voix teintée de colère.
Lorsque le regard glacial de Michelle bifurqua vers Kathleen, il semblait encore plus désapprobateur. « J’imagine que tu as choisi ses vêtements, » dit-elle d’une voix traînante.
Kathleen plissa les yeux. Sera secoua la tête, agacée par l’hostilité qui régnait entre ses deux meilleures amies. C’était parfois stressant, certes, mais normalement, si l’une était à ses côtés, l’autre n’y était pas. Toutefois, lorsqu’elles se retrouvaient toutes les trois ensemble, elle devait toujours s’interposer entre les deux pour les empêcher de se quereller.
« Bien sûr, répondit Kathleen. Quelqu’un doit bien lui montrer comment vivre un peu.
– Et tu crois que c’est ton rôle ? » répliqua Michelle.
Kathleen redressa ses épaules comme si elle se préparait à se battre. Sera passa rapidement un bras autour de sa colocataire, consciente qu’il était temps de séparer ses deux amies. « Je te verrai plus tard, Michelle, lança-t-elle en tirant Kathleen vers la piste de danse.
– Je ne comprends pas pourquoi tu supportes cette salope, grogna Kathleen.
– Michelle n’est pas méchante, tu sais... Tu devrais lui donner une chance.
– Oh, mais je lui ai donné sa chance, puis j’ai compris que le bâton qui est enfoncé dans son cul ne ressortirait jamais.
– Kathleen, grinça-t-elle.
– C’est vrai ! Tu devrais avoir meilleur goût, question amitié. Peu importe. Tu veux danser ? »
Sera n’eut pas l’occasion de protester, Kathleen la tira malgré elle sur la piste de danse. Elle fut immédiatement emportée par la musique et l’ambiance électrique. Quelqu’un plaqua un nouveau verre dans sa main et, cette fois, elle décida de le conserver.
Elle dansa pendant près d’une heure avant de se faufiler hors de la pièce toujours bondée. Elle attrapa au passage un nouveau verre pour hydrater sa gorge asséchée tandis qu’elle se glissait à travers la foule en direction de la porte extérieure. Michelle se tenait près de l’entrée, en pleine conversation avec deux garçons qui la lorgnaient sans grande subtilité. Sera s’arrêta un instant, peu désireuse de s’approcher des hommes, mais l’idée d’un peu d’air frais était simplement trop tentante pour ne pas céder. Elle se dirigea donc vers le trio.
« Hé, dit-elle en s’immobilisant près de Michelle. Tu t’amuses ? »
Michelle se tourna vers elle avec un sourire calme aux lèvres. « Oh, absolument, sa voix dégoulinante de sarcasme. Et toi ?
– En fait, oui. »
Elle lut la désapprobation dans le regard de Michelle avant qu’elle ne se détourne pour faire face aux deux garçons. Sera leur jeta un regard de dédain, incapable de retenir son aversion alors qu’ils la reluquaient. Michelle les observait avec condescendance en prenant une gorgée de bière. « Tu nous présentes ? demanda le plus grand des deux, ses yeux balayant Sera de la tête aux pieds à nouveau.
– Elle s’appelle Serendipity, répondit Michelle sans tenter de masquer l’agacement dans sa voix crispée.
– Hein ? demanda-t-il d’un ton stupide.
– Serendipity, mais tout le monde m’appelle Sera, reprit Sera.
– Joli nom, lâcha-t-il d’une voix traînante. Ça te va bien. »
Sera grimaça, dégoûtée. Il continuait à la déshabiller du regard, refusant apparemment de reconnaître sa répugnance. Inconsciemment, elle se mit à jouer avec l’ourlet de son haut à nouveau. Un éclair de satisfaction illumina brièvement le visage de Michelle lorsqu’elle remarqua le malaise de son amie. Le ressentiment envahit Sera alors qu’elle s’efforçait de reprendre le contrôle de ses mains. Peu importe à quel point elles étaient intimes, Sera ne s’habituerait jamais au sentiment de supériorité qui semblait animer Michelle.
« Très bien, je te verrai plus tard, dit Sera d’un ton froid.
– Où vas-tu ? demanda Michelle.
– Dehors. Besoin d’air. »
La maison semblait soudainement beaucoup trop chaude et trop bruyante. Si elle ne sortait pas d’ici très rapidement, elle avait l’impression qu’elle allait fondre ou que sa tête allait exploser. De l’air frais, voilà ce dont elle avait besoin pour calmer la tension qu’elle sentait croître en elle.
Elle dépassa rapidement le petit groupe en veillant bien à ne pas toucher les garçons alors qu’elle se dirigeait vers la porte. Elle dévala les marches et traversa la pelouse en un rien de temps. Des gens discutaient devant la maison, un verre à la main, ils riaient, dansaient et titubaient, ivres. Certains s’étaient rassemblés derrière les arbres pour parler, d’autres en profitaient pour s’embrasser, adosser aux troncs ou étendus sur l’herbe. Elle remarqua un couple peu discret en pleins ébats près du petit mur de pierre.
Sera se laissa tomber sur l’herbe, à l’écart, et étira ses longues jambes. Elle pencha la tête pour admirer les étoiles scintillantes dans le ciel sombre et sans nuages. Le temps se refroidissait, mais l’été s’acharnait, s’étirait juste un peu plus longtemps. Elle sourit, consciente de l’alcool qui s’infiltrait dans son sang, la réchauffait de l’intérieur. Le ciel se brouilla un instant, avant de s’éclaircir à nouveau. Riant des effets que ses quelques consommations avaient sur elle, elle posa sa tête contre son bras et profita de l’air frais sur sa peau brûlante.
***
Liam se tailla un chemin dans la foule rassemblée sur les marches, ignorant les regards indignés et les murmures irrités. Il n’était pas vraiment d’humeur à faire la fête, ce soir, mais il avait eu une longue semaine et il avait envie de se détendre. Sans oublier qu’il y aurait quantité de filles, ce soir. Quantité de filles faciles et ivres.
« Hé, il était temps que tu te pointes. »
Il leva les yeux et vit Mike à ses côtés. Les cheveux couleur sable de Mike étaient ébouriffés et humides, la sueur faisait boucler quelques mèches autour de son large visage légèrement empourpré. De toute évidence, Mike avait déjà conquis la piste de danse et il en avait profité pour avaler quelques verres, et ses yeux bleus brillaient déjà avec un éclat amusé. Avec sa haute taille — il avait quelques centimètres de plus que Liam — et ses larges épaules, Mike était bâti comme un secondeur et était l’étoile de l’équipe de football. On aurait pu dire qu’il était le stéréotype parfait de l’athlète, à l’exception du fait qu’il était loin d’être idiot. En fait, Mike voyait souvent beaucoup plus loin que la plupart des gens.
Il glissa un gobelet de plastique rempli de bière dans la main de Liam. « Merci, » marmonna Liam tout en balayant la foule des yeux.
L’endroit était rempli à craquer ; la fête allait bon train et la musique jouait à tue-tête par les haut-parleurs. Indéniablement une nuit intéressante, comprit-il lorsque son regard se posa sur Michelle. Elle se tenait près de la porte, discutant avec deux types qu’il ne connaissait pas ; les deux garçons semblaient obnubilés par les charmes qu’elle exhibait ouvertement. Elle éclata de rire, sa tête penchée légèrement vers l’arrière, tout en caressant doucement le bras de l’un d’entre eux d’un air séducteur.
Liam se détourna d’elle pour examiner le reste de la foule. « Beaucoup de filles, ce soir, fit remarquer Mike. Des prises faciles.
– Mmm... »
Mike éclata de rire et lui assena une vigoureuse tape dans le dos. Liam grogna lorsque la bière se renversa sur sa main. Il l’essuya distraitement avant de boire ce qui restait dans son verre. Il le jeta ensuite par-dessus la rampe, sur la montagne de détritus qui débordait de la poubelle. « Une autre ?
– Ouais. »
Liam descendit la dernière marche lorsque Mike se mit en route vers le baril, près de la porte. Son regard bifurqua à nouveau vers Michelle. Elle se tenait toujours au même endroit, près de la porte, mais une autre fille était à ses côtés, maintenant. Liam fronça les sourcils et s’immobilisa pour examiner la nouvelle venue. Petite, délicate, une stature élégante qui était mise en valeur par des vêtements particulièrement seyants. Ses seins étaient fermes et pleins, jugea-t-il, assez gros pour tenir bien en main... Sa taille était fine et ses hanches, petites et rondes. Malgré son apparente petite taille, elle avait de longues jambes magnifiques. Son regard glissa sur la courte jupe qu’elle portait et il admira la courbe élégante de ses mollets et de ses cuisses.
Il se força à détourner le regard de ses jambes lorsqu’il ressentit une pression familière dans son entrejambe. Ses longs cheveux dorés tombaient librement sur ses épaules jusque dans son dos en de lourdes boucles. Son nez était petit et étroit, juste un peu retroussé. Il ne pouvait pas voir ses yeux, mais il devinait qu’ils étaient aussi spectaculaires que le reste de son corps. Sa bouche était pleine, charnue, d’une couleur rose foncé qui était simplement irrésistible. Une bouche faite pour les baisers, décida-t-il.
« Qui est-ce ?
Mike leva la tête du baril.
– Où ? demanda-t-il en tendant un nouveau gobelet dans la main de Liam.
– La fille qui parle avec Michelle, qui est-ce ?
Mike suivit son regard. Il retint un éclat de rire et lui décocha un sourire.
– C’est, cher ami, Serendipity. Ou Sera. Oublie ça, tu ne réussiras jamais à l’approcher.
Liam leva un sourcil, curieux, avant de prendre une gorgée de bière.
– Vraiment ?
– Ouais. Personne n’a réussi.
Il lança un regard inquisiteur à Mike.
– Personne ? » demanda-t-il, incrédule. Cette fille était magnifique ; il était persuadé qu’elle n’avait aucun problème à attirer l’attention des hommes. En fait, à l’instant même, il y avait une bande de mecs qui tournaient autour d’elle comme des insectes autour d’une flamme.
Mike se tourna vers lui, ses yeux bleus centaurée soudainement intenses. « Pour ce que j’en sais, elle n’a jamais fréquenté qui que ce soit sur le campus. En fait, je ne l’ai jamais vue avec un gars.
– Mais elle vient aux fêtes de la fraternité ?
– Elle vient avec sa colocataire et elle repart avec elle, ou seule.
– Lesbienne ? »
Il espérait sincèrement que ce n’était pas le cas, mais ce n’était pas impossible.
– Pas que je sache, non. Laisse-la tranquille, Liam.
Ses sourcils se froncèrent et il se tourna pour faire face à Mike, incrédule.
– Pourquoi, parce qu’elle a rejeté tes avances ? taquina-t-il.
Mike secoua la tête.
– Je n’ai jamais même essayé.
Liam éclata de rire et secoua la tête.
– Ouais, sûr. Je te connais, il n’y a aucune chance que tu n’essaierais pas de coucher avec une fille comme elle.
Mike secoua la tête à son tour et remplit son verre à nouveau.
– Et pourtant, non. Je n’ai jamais essayé. »
Liam le dévisagea, ébahi. Il connaissait Mike aussi bien qu’il se connaissait lui-même, et il savait qu’il avait eu l’idée de séduire cette fille. Il ne croyait pas Mike, pas même pour une seconde. Mike saisit le verre de ses mains et se pencha pour le remplir à nouveau. « Et pourquoi pas ?
Mike remit le gobelet dans la main de Liam.
– Aucune idée. Je veux dire, elle est superbe, je ne dis pas le contraire, mais...
– Mais quoi ?
Mike passa une main dans ses cheveux ébouriffés.
– Aucune idée. On était dans la même classe de trigo, l’an dernier, elle m’a donné un bon coup de pouce. J’aurais sans doute échoué, sans elle, tu sais que je suis nul en maths... Mais il y a quelque chose, chez elle... » Sa voix s’affaissa alors qu’il fronçait les sourcils, songeur.
Liam était persuadé qu’il y avait autre chose, que Mike avait tenté d’utiliser ses incroyables talents de déduction sur cette fille, mais qu’il n’avait pas aimé ce qu’il avait découvert. « Qu’est-ce qu’elle a de si particulier ? insista Liam.
Le froncement de Mike s’accentua et son regard semblait troublé lorsqu’il leva les yeux vers Liam.
– Honnêtement, c’est comme si elle avait peur de quelque chose. Les quelques fois où je l’ai touchée — par accident, bien sûr — elle avait cette expression sur son visage, c’est... Ce n’était pas normal, c’est tout. Je ne voulais pas l’effrayer davantage en essayant de la séduire. Et puis... Mike s’interrompit, ses sourcils froncés alors qu’il observait Sera et Michelle.
– Et puis quoi ? reprit Liam.
Mike prit une gorgée de bière.
– Je ne sais pas, il y a quelque chose chez elle, quelque chose que je ne peux pas vraiment trouver ni décrire. Quelque chose de différent. »
Liam ne croyait pas un seul mot de ce qu’il entendait. Mike ne se souciait généralement pas des filles, d’une façon ou d’une autre. Peu importe ce qui se passait. Le fait qu’il s’empêchait volontairement de poursuivre une conquête potentielle était ahurissant en soi, mais de l’entendre parler d’elle comme s’il avait des sentiments pour elle ? Ça tenait du miracle.
« Ça va, Mike ? Tu es malade, ou quoi ?
Le froncement de Mike disparut et Mike lui décocha un sourire amusé.
– Non, je vais bien. Crois-moi, quand tu seras assez près d’elle, tu verras, et tu comprendras.
Liam se tourna une nouvelle fois pour la regarder.
– Qui a dit que j’ai l’intention de m’approcher d’elle ?
Mike éclata de rire.
– Je crois que tu devrais la laisser tranquille, mais je te connais, tu vas te diriger vers elle dès que tu en auras l’occasion. Pour l’instant, si on allait voir les autres options qui s’offrent à nous, ce soir ? Tu vas en avoir besoin. »
Liam ne croyait pas qu’il aurait besoin d’un prix de consolation. Il avait choisi sa proie pour cette nuit et il allait la conquérir... mais ce n’est jamais une mauvaise idée de regarder ce qui s’offre à lui. « Bonne idée. »
Liam la vit s’esquiver par la porte. Pendant une fraction de seconde, il songea à lui emboîter le pas, mais y renonça. Elle reviendrait, il en était certain. Elle reviendrait et à ce moment, il se manifesterait. D’ici là, il la laisserait seule pendant un moment et inspecterait les autres femmes qui étaient disponibles, question de combler ses besoins futurs.
Il suivit Mike sur la piste de danse et fut immédiatement avalé par un groupe de filles qui semblaient bien déterminées à lui faire comprendre qu’il pourrait faire d’elles ce qu’il voudrait. Il essaya de concentrer son attention sur elles, mais ses pensées vaguaient sans arrêt vers Sera et sur son hypothétique retour.
CHAPITRE 2
« Ah, te voilà ! » Sera leva les yeux et vit Kathleen qui titubait vers elle, éclaboussant le sol de sa bière à chacun de ses pas. « Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
– Je voulais prendre l’air.
– Mmm... Oui, ça fait du bien. Tu t’amuses ?
– Oui, et toi ?
– Oui, bien sûr, mais je suis venue pour te montrer quelque chose...
– Maintenant ?
– Oui, oui, viens ! » Elle se mit à tirer sur le bras de Sera, renversant un peu plus de bière sur sa main et sur le bras de sa copine. « Allez, Sera.
– Ça ne peut pas attendre ? protesta Sera, pas tout à fait prête à replonger dans la fête.
– Pas question. Viens ! »
Elle tira fermement sur le bras de son amie et cette fois, Sera accepta — à contrecœur — de se relever. « J’espère que ça en vaut la peine, alors, marmonna-t-elle en époussetant distraitement ses fesses.
– Oh, absolument. » Kathleen s’en fut vers la maison d’un pas vif, tirant toujours Sera derrière elle. « Ils s’amusent ! cria-t-elle en passant devant le couple adossé au mur. Trouvez une chambre, bordel ! »
Sera éclata de rire et grimpa les marches menant à la porte centrale. Elle entra à nouveau dans la maison et laissa même Kathleen l’entraîner vers la piste de danse. La musique résonnait autour d’elle, elle sentait le plancher vibrer sous ses pieds et marteler au-dessus de sa tête. Elle souhaita immédiatement être restée à l’extérieur, où tout était calme et frais.
« Regarde ! hurla Kathleen.
Sera regarda autour d’elle dans la foule.
– Où ça ? hurla-t-elle à son tour.
– Là ! » rugit Kathleen en pointa quelque chose du doigt.
Sera leva les yeux vers un groupe de filles rassemblé au fond de la pièce, mais elle ne remarqua rien qui vaille tant d’agitation. Elle était sur le point de détourner les yeux, convaincue que Kathleen avait perdu l’esprit, lorsqu’elle remarqua Michelle. Elle se tenait au milieu du groupe, un sourire charmeur aux lèvres sur son visage normalement implacable.
Sera s’immobilisa, perplexe par l’attitude de Michelle. Elle n’était jamais aussi ouvertement séductrice, ni même faussement insouciante... Puis, les membres du groupe s’écartèrent brièvement pour révéler l’homme en son cœur. Il était appuyé nonchalamment contre le mur, ses bras croisés contre sa poitrine, occupé à sourire aux filles qui l’entouraient. Il était de loin le plus bel homme qu’elle avait jamais vu. Son cœur se mit à se débattre dans sa poitrine alors que tout autour d’elle semblait se figer. Le bruit fut étouffé, la salle cessa de bouger. Il devint la seule chose qu’elle pouvait voir, la seule chose qu’elle pouvait ressentir.
Elle ressentit la folle envie de traverser la pièce pour s’approcher de lui, mais elle était simplement incapable de faire le moindre mouvement. Ses pieds étaient rivés au sol où elle se tenait, paralysée. Graduellement, sa vision se clarifia à nouveau et les filles qui l’entouraient réapparurent. Son esprit médusé perçut à nouveau la musique qui jouait autour d’elle et la pièce fut soudainement bourrée de gens. Elle observa les filles, fascinée, alors qu’elles jouaient les séductrices de façon outrageusement provocante, leurs corps frôlant le sien sans la moindre discrétion. Il aurait pu choisir celle qu’il voulait, même Michelle qui était habituellement trop condescendante pour séduire un homme à une fête. Sera jeta un regard vers Kathleen qui avait la même expression rêveuse qu’elle avait probablement elle-même eue quelques secondes plus tôt.
Elle se tourna et constata que l’étrange garçon la regardait avidement. Elle était incapable de se libérer de son intense regard, ses yeux étaient braqués dans les siens. La pièce sembla disparaître à nouveau lorsqu’il sourit et la salua d’un hochement de tête. Elle déglutit lourdement et réussit à décocher un sourire timide avant que le groupe ne l’avale à nouveau. Sera avait l’impression d’avoir réussi à rompre un sortilège. Elle recula d’un pas maladroit et faillit trébucher dans le jambage de la porte. Kathleen se tourna vers elle, attrapa son bras et le serra si fort qu’elle devina qu’elle aura une meurtrissure, le lendemain.
« Oh, il est si beau ! s’écria son amie.
– Qui est-ce ? réussit à demander Sera, malgré la boule qui semblait obstruer sa gorge.
– Aucune idée. Il est arrivé ce semestre. Transfert, je crois. Je ne peux pas m’approcher suffisamment de lui pour découvrir quoi que ce soit... »
Sera jeta un nouveau regard vers le groupe qui entourait l’inconnu et lui bloquait la vue. Elle ressentit quelque chose comme un étrange sentiment de perte qui la laissait complètement désorientée. Elle ignorait tout de lui, elle ne savait même pas son nom. Elle agissait comme une parfaite idiote. Elle agissait comme une de ces filles qui s’agglutinaient autour de lui.
Assurément, elle n’était pas elle-même.
« Allez, lâcha Kathleen d’un ton déterminé.
– Quoi, où ? »
Sera poussa un hoquet lorsque son amie la tira fermement sur la piste de danse.
Elle n’eut même pas le temps de protester davantage, Kathleen s’enfonça dans la foule. « Danse ! »