le deuxième chat de schrödinger
Par Aliénor Fleury
()
À propos de ce livre électronique
-Tu veux dire qu'Emma est à la fois morte et vivante ?
-Non, pas du tout, enfin... Le chat de Schrödinger est une expérience mentale pour appréhender la mécanique quantique. A l'échelle de l'infiniment petit, dans le monde quantique, les particules sont dans deux états qui se superposent. Ce qui donne un chat, selon Erwin Schrödinger, qui serait à la fois mort et vivant. Le problème c'est qu'on ne peut pas être à la fois mort et vivant, être deux choses à la fois. D'où le problème pour appréhender la physique quantique et à la concilier avec la physique classique. Mais Hugh Everett apporte une solution. Il y a en fait deux chats. L'un est mort, l'autre est vivant, mais ils appartiennent à deux univers différents. Dès qu'un choix s'impose, l'univers, ou plutôt le multivers, se divise et créé des mondes comprenant chaque choix. Les mondes seront identiques sauf que dans l'un le chat sera mort, et dans l'autre il sera vivant. Le problème c'est qu'on ne peut pas être à la fois mort et vivant, être deux choses à la fois. D'où le problème pour appréhender la physique quantique et à la concilier avec la physique classique. Mais Hugh Everett apporte une solution. Il y a en fait deux chats. L'un est mort, l'autre est vivant, mais ils appartiennent à deux univers différents. Dès qu'un choix s'impose, l'univers, ou plutôt le multivers, se divise et créé des mondes comprenant chaque choix. Les mondes seront identiques sauf que dans l'un le chat sera mort, et dans l'autre il sera vivant. Et par conséquent, dans l'un des univers Emma est toujours vivante, heureuse de profiter de la vie, de sa famille, de sa soeur.
Aliénor Fleury
Etudiante en droit, Aliénor Fleury est aussi passionnée par la physique et la cosmologie.
Lié à le deuxième chat de schrödinger
Livres électroniques liés
De l'origine des espèces Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Petit Héros Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Dame de pique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMiss Harriet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Horla Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVoyager à Travers les Mondes Parallèles pour Atteindre vos Rêves Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Dynamique: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationExercices de Mécanique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPrincipes philosophiques sur la matière et le mouvement Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationExercices de Cinématique, Dynamique et Statique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDu Néant à la Formule Universelle et retour: La structure des particules élémentaires XIIIf Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa particule de temps: Une approche quantique du temps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRéflexions sur une difficulté proposée contre la manière dont les Newtoniens expliquent la cohésion Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationExercices de Fluidodynamique et Thermodynamique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes carnets du temps: Tome 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationExercices de thermodynamique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAstronautique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Science et l'Hypothese Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur le deuxième chat de schrödinger
0 notation0 avis
Aperçu du livre
le deuxième chat de schrödinger - Aliénor Fleury
le deuxième chat de schrödinger
Pages de titre
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
Epilogue
Page de copyright
Le deuxième chat de Schrödinger
1
L'histoire que je vais raconter est une histoire d'amour comme beaucoup d'autres, avec ses élans, ses déceptions, ses non-dits.
La première fois que je rencontrai Alexandre, ce fut à la bibliothèque universitaire durant l'une des nombreuses pauses que s'accordent les étudiants. Une amie commune, Leïla, nous présenta. Pour être tout à fait honnête, ce jour-là ne m'a pas marqué. Je ne fis alors pas particulièrement attention à ce gars aux yeux clairs et à la carrure de rugbyman qui laissait sa barbe pousser négligemment. C'est Alexandre qui me raconta ce moment par la suite. Il adorait se remémorer la manière dont il avait rencontré ses amis. Il faisait part de ses réflexions du moment sur la personne, ce qui pouvait en vexer certaines lorsque cette première impression n'était pas bonne. Sa mémoire extraordinaire lui permettait de retenir des détails qui échappaient totalement aux autres. Lorsqu'on le lui faisait remarquer, il répondait que sa mémoire n'était efficace que pour ce qui comptait à ses yeux. Et Alexandre plaçait l'amitié au-dessus de tout. Il aurait fait n'importe quoi pour ses amis. Il lui arrivait souvent de les aider en ronchonnant, mais il le faisait tout de même, quel que soit le désagrément que cela lui causait. Par la suite, il me dit que c'est mon sourire qui le marqua ce jour-là. Moi j'aimais beaucoup l'entendre rire. Ce n'était pas gracieux mais toujours communicatif. Un jour, il fut frappé d'un fou rire lors d'une de mes représentations théâtrales. Et bien que je lui en ai voulu beaucoup, je dû contenir mon rire sur le moment en me pinçant les lèvres. Je dû faire appel en plus à toutes mes pensées tristes pour ne pas exploser et ainsi ruiner totalement ce qui était une tragédie. Le fou rire d'Andromaque aurait fait tâche, si audacieuse que fut notre mise en scène.
A l'époque j'étais en troisième année de droit, lui en master de droit et de science politique. On se voyait régulièrement à la B.U, puis ensuite pour aller boire des verres. Parfois seuls, souvent en groupe. Une réelle amitié nous a rapidement liée. Difficile de déterminer le moment précis où je l'ai considéré comme un ami et non plus comme un copain. Lui-même malgré sa fabuleuse mémoire et son goût des souvenirs, devait être incapable de le déterminer. Un mystère qui participe de la magie de l'amitié je suppose.
Alexandre maniait l'ironie avec un naturel parfois désarmant. Sa causticité pouvait blesser les gens sans qu'il en ait l'intention. Il était pourtant la première cible de ses saillies sardoniques. Il se moquait souvent par exemple de son « bide à bières » ou de ses problèmes d’élocutions lorsqu’il avait bu plus que de raison. Il fit toujours preuve avec moi, en revanche, d'une certaine retenue. Il conservait son sourire en coin mais l'ironie laissait place à la douceur. Ca ne l'empêchait pas d'user parfois de son humour féroce devant moi, mais il se reprenait immédiatement comme s'il avait laissé échapper un gros mot devant un enfant. C'est vrai que l'humour noir n'a jamais vraiment été ma tasse de thé. Mais sa façon de me protéger comme si j'étais une enfant m'agaçait un peu. Il usait avec moi d'un autre type d'humour, avec autant d'efficacité. Il faut dire aussi que j'ai toujours été bon public. Je me souviens encore d'avoir été la seule à rire devant un film avec Kad Merad et Clovis Cornillac tandis que le reste de la salle demeurait consterné par le navet qu'il subissait.
2
Notre amitié avec Alexandre s'est vraiment approfondie à la mort de ma sœur. Emma succomba à un cancer, ce qu'on nomme « une longue maladie » mais qui nous surprend souvent par sa fulgurance. Il n'y a rien de pire que de regarder une personne que l'on aime mourir à petit feu, sans que l'on puisse faire quoi que ce soit. La rage qui s'empare alors de nous est la seule manière de maquiller notre détresse abyssale. N'importe quelle chose, personne, peut servir de défouloir. La cible de ma rage fut l'homme qui agressa ma sœur. Je m'étais persuadée que c'était lui, en la frappant, qui avait déclenché la tumeur qui devait emportée Emma en quelques mois. Malgré les explications des médecins, de mes parents, de ma sœur même, je n'arrivais pas à accepter que cette tumeur au cerveau ne soit pas la conséquence d'un acte malveillant, mais simplement le fait du hasard. Voir son visage gonfler à mesure que la tumeur grossissait, sa souffrance augmenter malgré les doses de morphine toujours plus importantes, et sa tristesse s'amplifier en sachant sa mort inexorable, était terrible. Les derniers jours, je sentis chez elle une certaine sérénité, ce qui me fit penser qu'une rémission était possible. Personne ne partagea le faux espoir qui avait germé dans mon esprit. Emma me répondit poliment en